Les huits Immortels
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Les huits Immortels

Huits Dieux et Déesses se font la guerre pour savoir qui est le plus fort...
 
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Irisae Ellora
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Irisae Ellora


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MessageSujet: Meurtre   Meurtre EmptyMer 31 Mai 2006 - 5:43

La plage. C’était sur ces rives que j’avais rencontré Nicko pour la première fois, sur ces rives qu’il habitait. Mais à présent, je n’arrivais même plus à avoir mal. Mon cœur qui m’avait fait tant souffrir était maintenant insensible dans ma poitrine, je n’avais plus de larmes. Seul mon sang bouillait encore, de ce sentiment puissant et dévastateur que Danaïde m’avait insoufflé… la haine.

Je l’avais appelée et elle était venue. Elle ne m’avait pas oublié, même alors que nous ne nous comprenions plus. Cette fois-ci, elle avait compris ce que je ressentais. Ce sentiment de trahison et d’incrédulité, elle en avait souffert, lorsque son père l’avait abandonné, lorsque sa mère l’avait délaissée. Elle ne pouvait oublier, mais elle avait trouvé un remède qui permettait de donner un sens à la douleur incroyable qu’on ressentais : haïr et haïr encore… Elle me l’avait dit et j’avais compris immédiatement qu’elle avait raison : il n’y avait pas de justice sinon celle que l’on se faisait soi-même. Si je me tuais, si je souffrais en silence tous le reste de ma vie, Nicko, lui, m’oublierait bien vite dans les bras de sa Rosa et vivrait heureux. Personne ne lui ferait jamais payer et il ne fallait attendre après personne, car personne ne viendrait. Je le ferais payer moi-même. À quoi bon le bien quand le monde est si cruel et injuste ? Le bien n’existait pas, seul des personnes naïves, hypocrites et égoïste sous leurs dehors mièvres existaient. Même les dieux, qui faisaient semblant de se faire la guerre, étaient incapables de protéger leur peuple ou de prendre une initiative. Ils salissaient le nom du mal avec leurs machinations hypocrites. Personne n’était digne de confiance, et plus jamais je ne ferais confiance à personne d’autres que Dana. Lorsque j’avais tant besoin de réconfort, il n’y avait qu’elle qui était venue, elle qui était pourtant du mal…

Je grimpai quatre à quatre les quelques marches qui menaient au port. Où trouver Rosa? J’étendis le filet de mes pensées sur la ville, captant tous les esprits. Elle était dans la chambre de Nicko à l’attendre. Je me mis à courir, découvrant que je pouvais encore souffrir un peu plus.

La porte de la masure était ouverte. Je ressentais distinctement la présence de la femme que j’haïssais à l’étage. J’entrai. Tout était silencieux, plongé dans la pénombre du soir. Je me fondis dans les ombres. Seul la dague que je tenais à la main envoyait des éclairs métalliques dans la pièce. D’un pas léger pour ne pas faire craquer les marches, je montai l’escalier. Il y avait deux pièces. Derrière la deuxième porte, la présence de Rosa me brûlait comme un fer chauffé à blanc. La main qui serrait le manche de mon arme tremblait violemment, ce qui me mettait encore plus en rage. Je ne voulais pas faiblir, pas maintenant! Je voulais être forte…

De crainte de perdre courage, je me dépêchai d’ouvrir à la volé la petite porte en bois, d’un grand coup de pied, brisant le silence. Rosa était là. Étendue sur le lit, vêtue d’une robe de nuit très légère ou large décolleté. Ses cheveux or libre sur ses épaules et sa poitrine avantageuse, lui donnait un air infiniment plus vieux que moi- une gamine de treize ans. Mes yeux glissèrent sur le petit pistolet un coup glissé dans sa jaretelle, puis son visage coquin marqué par la surprise. Il n’y avait aucune peur dans ses yeux ambrés. Qui aurait eut peur d’une gamine, même armée d’une dague ? Elle ne fit pas un geste vers son revolver, ne bougea pas…

Malgré moi, la rage et la jalousie me plièrent en deux. Je fus prise d’une nausée telle que je crus que j’allais sombrer insonsciente, là. Puis, je sus, je compris ce qui arrivait et je m’abandonnai. Ce n’était pas la faiblesse qui me pliait en deux- c’était ma première fureur, violent, incroyablement violent, irrésistible.

Une forte douleur me vrilla à nouveau le ventre, et je lâchai prise. Aussitôt, je perdis le contrôle de mon corps. Je cessai de trembler, car ce n’était plus mes mains qui serraient ma dague. Mon regard balaya la pièce, mais je ne le contrôlais pas plus que le reste de moi-même. Même mes pouvoirs ne m’appartenaient plus, j’étais relégué au rang de simple spectatrice. Mais je ne le regrettais pas, au contraire, c’était un incroyable soulagement.

Car je ne souffrais plus. Plus du tout.

Même la vue de cette femme aguicheuse qui s’apprêtait à faire l’amour à Nicko, alors qu’il m’avait toujours refusé ses faveurs parce que j’étais trop jeune, n’évoquait plus rien en moi. Je flottais dans un oubli merveilleux, délicieux.

Sur le lit, Rosa s’était remise de sa surprise et se demandait quoi dire. La situation était délicate, cette fillette semblant furieuse et tenait un couteau à la main. Si elle l’effarouchait, elle pouvait se blesser elle-même ou la blesser, elle. Elle décida de se lever et de lui demander calmement ce qu’elle souhaitait. Ce fut sa dernière pensée.

Soudainement, je –mais était-ce encore moi?- me jetai sur Rosa. La haine fut dans mon corps comme un raz-de marée brûlant, incontrôlable. Ma dague s’enfonça dans la chair tendre et blanche du cou de Rosa. Son sang rouge jaillit à gros bouillon, souillant les draps blanc du lit. Elle eut un sursaut, mais elle était déjà morte, sans un son.

Mais la fureur n’abandonna pas mon corps pour autant. Tout n’était pas fini. Ma main lâcha ma dague qui tomba en tintant sur le sol de céramique. Le corps prostré de ma victime, sur le lit, semblait être un cauchemar. Je saisis le pistolet qui avait été glissé dans la jarretière du cadavre et l’arrachai. Ma main se referma sur la crosse et un long frisson me parcourut. Le petit objet renfermait une telle puissance… Comme un fantôme, je me glissai furtivement dans un coin de la pièce. Là je me mêlai aux ombres et attendit…
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MessageSujet: Re: Meurtre   Meurtre EmptyMer 31 Mai 2006 - 10:59

J’arrivai devant ma maison, essoufflé. J’avais du me dépêcher, car j’avais été retardé par Erwan dans la forêt des ombres, et j’avais couru jusqu’au royaume de l’eau en utilisant ma vitesse surhumaine.
La masure en bois, devant moi, ne payait pas de mine. Mais je me comptais chanceux de seulement en avoir une, et j’étais infiniment soulagé de la voir. La porte n’était jamais barré, et Rosa devait m’attendre à l’intérieur, impatientée par mon retard…

Je poussai la porte, et entrai joyeusement. Sans appeler, je me dirigeai vers ma chambre à l’étage, où devait être mon amante. J’écoutai, sur le pas de la porte. Aucun son n’était perceptible. S’était-elle endormie ?
J’entrai doucement, pour ne pas la réveiller si c’était le cas. Seul un rayon de lune entrant par la fenêtre ouverte éclairait la pièce. A sa lueur, je pus voir un silhouette étendue, immobile sur le lit.. Trop immobile. La vérité me frappa de plein fouet, comme je m’agenouillais silencieusement au chevet de la jeune femme.

Elle était morte.

Son sang tachait les draps et sa gorge avait été ouverte d’un coup de couteau. Ses yeux morts fixaient l’inadmissible. Sur le parquet, l’arme du crime gisait encore. Du bout des doigts, j’effleurai le bras du cadavre. Il était encore tiède. Les larmes roulèrent sur mes joues sans que je cherche à les retenir. Rosa… Il y avait quelques secondes à peine, je rêvais de la voir, d’entendre son rire cristallin, d’admirer son corps et son visage rayonnant de vie et de joie…

Comment pouvait-on être un instant si vivant, et le moment d’après, si mort ? C’était injuste ! INJUSTE !
Qui avait fait ça ? Pourquoi ? Qui avait-il été assez sans cœur pour assassiner froidement mon amour ? Qui qu’il soit, il allait payer…

Un bruissement derrière moi, imperceptible, me fit retourner vivement. L’assassin était encore dans la pièce ! Cette constatation me satisfaisait presque, tant mon désir de vengeance était grand. Mais la vue de la meurtrière me paralysa.

C’était elle. Irisae.

Je la vis s’avancer vers moi, dans sa robe blanche, ses pieds nus ne produisant aucun son sur le parquet. Elle tenait à la main le pistolet de Rosa. Ses cheveux argentés flottaient autour d’elle telle une auréole dans la pénombre et sa peau pâle lu donnait l’apparence d’un fantôme… Non, de la mort elle-même.

Comme en transe, je mon regard remonta jusqu’à son visage. Je suffoquai un peu plus, toujours à genoux. Ses yeux si bleus, songeurs était maintenant gris et dur comme la pierre. Sa petite main blanche se serra un peu plus sur la crosse du pistolet. J’aurais dû m’enfuir, résister, me défendre. Mais je n’arrivais plus à bouger, paralyser par cette vision surnaturelle.

Comme dans un rêve- ou dans un cauchemar, je vis le doigt d’Iri appuyer lentement sur la détente, tandis que son autre main esquissait un signe d’adieu. En une dernière tentative désespérée, je voulu utiliser ma vitesse surhumaine pour éviter la balle, mais la force surnaturelle me retint encore. Je n’eut pas le temps d’avoir peur, la balle me frappa en plein poitrine. Il y eut un éclair rouge de douleur, atroce, puis tout s’éteignit.

Je tombai sous la force du choc, mon sang se mêlant à celui de Rosa sur le plancher.
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MessageSujet: Re: Meurtre   Meurtre EmptyJeu 1 Juin 2006 - 4:41

Je restai accroupis quelques minutes dans mon coin d’ombre, puis j’entendis la porte s’ouvrir en bas. Mon corps se tendit un peu plus qu’il ne l’était déjà… Toujours confiné au rang de spectatrice, je regardai Nicko entrer dans la pièce. Je croyais que j’étais à l’abri de mes sentiments, mais je devais l’apprendre qu’on ne l’était jamais. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine à sa vue et je serrai la mâchoire: ma première fureur m’avait laissé un instant le contrôle de mon corps. Lorsqu’il commença à pleurer la mort de Rosa, la douleur dans ma poitrine me sembla insupportable. Je fus immensément soulagée de sentir la fureur m’emporter à nouveau, laissant derrière ma souffrance.

Lorsque j’avais tué Rosa, mon sang battait dans mes veines, bouillonnant d’une haine brûlante. À présent, c’était tout le contraire. J’étais totalement calme, plus froide que la glace, plus froide que la pierre. Dans ma main, le revolver ne tremblait pas lorsque je m’avançai à pas légers vers mon ancien amant. J’eu soudain une pensée pour Maya, qui, de jalousie et de rancœur, avait tué mon père et son amante. Je me rendais compte maintenant que je suivais exactement son parcours…

Nicko se tourna vers moi et ses yeux s’agrandir dans son beau visage raviné de larmes. Avait-il peur? Ma fureur, qui contrôlait aussi mes pouvoirs, utilisa mon influence sur les pensées pour empêcher le jeune homme de bouger, l’épinglant sur place comme un insecte. Même ses pouvoirs étaient réduits à néant.

Mon doigt appuya sur la détente, tandis que de mon autre main, je lui faisais un signe d’adieu. Oui, adieu Nicko. Ma balle le percuta en pleine poitrine et il se vida de son sang à mes pieds.

Mort.

Soudain, brutalement, ma première fureur me quitta d’un coup, emportant toute ma force. Sous le choc, je tombai à genoux dans la mare de sang de mes victimes et lâchai le pistolet encore fumant. Des violents sanglots me secouèrent des pieds à la tête. Toute ma douleur sortait en milles endroits différents, me faisant souffrir le martyr.

- NICKO!!!!

*NICKO! Nicko!*

La nuit établit sa chape froide sur la maison. Sans force, haletante, je gisais à côté de deux cadavres, dévorer par la souffrance. Autour de moi, l’obscurité était sans réconfort. Incapable de bouger, je finis par fermer les yeux et souhaiter de toutes mes forces que cela cesse.

Pourtant, la douleur ne s’apaisa qu’aux petit matin. Lorsque je me relevai, chancelante et couverte de sang, je compris que j’avais payé pour les meurtres que j’avais commis. Je me baissai pour saisir ma dague que je passai à ma ceinture. Puis, je pris le pistolet et le glissai dans la main cadavérique de Rosa. On l’accuserait du meurtre, si quelqu’un se souciait jamais du coupable.

Finalement, je sortis dans l’air frais du petit matin. La ville était encore déserte, l’aube teintait à peine le ciel d’un ton rosé. Mais mes yeux ne voyaient plus que la mort, mon corps ne sentait plus que sa puissance et son frôlement glaciale. Lorsque je me mis en marche, sans avenir, je sus que j’avais versé mes dernières larmes.

(on peut vérouiller ce topic de trois postes^^)
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