Les huits Immortels
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Les huits Immortels

Huits Dieux et Déesses se font la guerre pour savoir qui est le plus fort...
 
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 Nostalgie (PV Elfie)

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MessageSujet: Nostalgie (PV Elfie)   Nostalgie (PV Elfie) EmptyVen 1 Sep 2006 - 15:38

La fin de l’après-midi approchait à Araña mais le soleil tapait encore fort sur le royaume du Feu. A moins que ce ne soit la proximité du volcan qui crée cette chaleur étouffant, suffocante, empestant le souffre. Il ne faisait pas spécialement bon vivre dans cette contrée désolée et calcinée. C’est pour cela qu’ici se rassemblaient nombre de gens du mal que la haine consumait petit à petit, têtes brûlées prêtes à tuer n’importe qui ou n’importe quoi pour assouvir leur besoin de sang, aux frontières de la folie.

C’est au milieu du paysage apocalyptique de la forêt brûlée que se promenait le dieu du Feu. Son aura était si calme et si bienveillante qu’elle détonait avec le décor. Et on le remarquait de loin. Mais la plupart des gens le fuyaient, cette personne trop gentille, c’était louche. Mais il assurait la bonne marche du royaume avec efficacité alors on le laissait tranquille. De toute façon il était bien trop puissant.

Et c’est ainsi que Léo, une fois les affaires importantes réglées, partait marcher pendant des heures, enfermé dans sa nostalgie. Désormais, il ne pouvait plus agir, les chaînes qu’il avait endossées de son plein gré étaient bien trop lourdes… Alors il regardait le ciel et les nuages s’en aller librement, au gré du vent qui soufflait toujours, pour l’éternité, se fichant de ce qui était bien ou mal, sans conviction, libre. Mais que valait cette liberté si pour l’obtenir il fallait sacrifier celle de ceux avec qui on la partageait ?

Il finit par s’asseoir sur un tronc d’arbre mort, songeant à sa sœur. Est-ce qu’elle pensait encore un peu à lui parfois ? Il s’en voulait un peu de l’avoir abandonné sans rien lui dire, mais il n’avait aucun regret. Il était en paix avec sa conscience, et rien ne le ferait dévier de la voie qu’il avait choisi. C’était ses convictions, il devait suivre son chemin jusqu’au bout. Pour Luce.
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MessageSujet: Re: Nostalgie (PV Elfie)   Nostalgie (PV Elfie) EmptyMar 5 Sep 2006 - 4:52

Elfie, envellopée dans sa cape beige, le capuchon rabattu sur sa tête, resta le plus totalement immobile possible. Ses cheveux étaient tressés dans son dos, et seule la mèche que lui avait coupé Léïa s'en échapait. Sous sa cape, elle portait une camisole et des pantalons légers qui convenaient au climat ambiant. Tout était dans les tons de bruns et beiges pour se fondre dans le décor de la forêt.

Finalement, les soldats tournèrent au coin du sentier et elle soupira de soulagement. Elle resta perchée dans le frêne, tendant l'oreille, encore quelques instants, puis, elle descendit sur la plus basse branche et se laissa tomber au sol. Elle était en mission spéciale pour la contre-guilde, qui voulait avoir plus d'informations sur le nouveau dieu du feu et ses dispositions face à la guilde du faucon noir. Elle comptait se rendre en ville pour intérroger des relations placés là, quand elle avait été surprise par un groupe de soldats.

Elle eut à peine le temps de se relever qu'elle comprit son erreur. Ces patrouilles venaient par deux. Et la deuxième allait lui tomber dessus d'un moment à l'autre. Elle entendait, sourdement, le martelelement des bottes sur le sol brulé de la forêt. Elle eut tout juste le temps de faire apparaître son sabre, sans pouvoir se cacher. Les soldats l'apercurent aussitôt.
-D'où venez-vous, étrangère? cria le chef.

Elle aurait pu mentir, mais c'était inutile. Elle ne pourrait jamais passer pour quelqu'un du mal 9et elle en était fière^^).

-Lumière! cria-t-elle

Et elle se mit à courir. Les soldats la prirent en chasse et la rattrapèrent à un détour du sentier. Ils devaient être une bonne dizaine et après avoir tenté de lutter, Elfie fit disparaître son sabre et se rendit. Elle n'avait aucune chance de s'en sortir ainsi, en plein royaume du feu. Les soldats la mirent debout et lui enchaînèrent les mains dans le dos. Elfie, bouillant intérieurement, baissa la tête et se tut. Elle n'avait que quelques entailles et un bleu qui l'élençait sur sa pomette droite.
-Au palais!
Les soldats la poussèrent en avant et elle se mit à marcher à contre-coeur, machant rageusement sa mèche plus courte. Et bien, au moins allait-elle rencontrer le dieu du feu.

Ils marchèrent pendant une demi-heure, sans s'arrêter ou diminuer le rythme. Soudain, la troupe déboucha dans une clairière, et tous les soldats s'arrêtèrent net. Après un instant d'hésitation, ils se mirent au garde-à-vous. Avant qu'elle ait pu voir qui était assis sur la souche, un soldat la projeta à terre et elle réussit de justesse à atterrir sur ses genoux, les mains toujours entravés.

-Salutations respectueuses Majesté. Hendryss Daükkal, patrouille 206. Nous avons interrompu notre parcours pour ramener une prisonnière au palais.

Elfie profita du temps qu'il parlait pour tenter de se metre debout. Elle réussit finalement à relever la tête et apercevoir le dieu assis sur le tronc.

(les ennuis commencent Rolling Eyes Beurk, j'aime pas ce post!)
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Léo de Helios
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MessageSujet: Re: Nostalgie (PV Elfie)   Nostalgie (PV Elfie) EmptySam 9 Sep 2006 - 16:44

Léo était toujours perdu dans ses pensées bien qu'il est entendu le son familier d'une patrouille de soldat qui passait par là. Le lourd bruit des bottes s'enfonçant dans la chair calcinée des arbres, martelant le sol sans relâche, mais d'habitude ils ne venaient pas vers lui, et c'était très bien comme cela. Pourtant celle-ci avançait dans sa direction. Quelle querelle avait éclatée dans un bar miteux ? Quel soldat soucieux de son avancement voulait absolument venir saluer son Dieu ? Enfin, encore un de ces problèmes qui devenaient si triviaux, alors qu'il aurait préféré rester plongé dans sa nostalgie et ses souvenirs. Mais le devoir passait avant tout, et Léo ne se faisait pas à l'idée que c'était à lui de se faire servir et que les autres étaient à son service. Il restait toujours sous le joug de sa conscience et de sa volonté de bien faire, quelque soit la tâche demandée. Il s'extirpa donc de ses songes pour se retourner vers la patrouille qui venait de s'arrêter et de s'incliner devant lui.

Ils avaient donc capturer quelqu'un ? Léo s'apprêtait à demander plus de détail : pour quel crime, d'où venait-elle, et autres questions de bases. Mais avant cela, il voulut voir à quoi ressemblait cette prisonnière qu'on avait jeté à ses pieds sans ménagement. Elle était tout habillée de beige, comme pour une mission d'espionnage nécessitant de se fondre avec le paysage. Il ne distinguait que ses longs cheveux blonds tombant sur ses épaules, le capuchon ayant été rejeté en arrière. Puis elle finit par se relever, mais Léo n'esquissa pas un geste pour l'en empêcher, elle était menottée de toute façon et entourée d'une demi douzaine de gardes armés jusqu'aux dents. Enfin, elle leva les yeux vers le Dieu du Feu. Ces yeux... Ou plutôt, ses yeux ! Son coeur manqua un battement, voir deux.

Pourtant, il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas se jeter dans ses bras et lui dire qu'il était désolé. Il ne pouvait pas tout lui raconter et rentrer simplement à la maison comme si rien ne s'était passé. Il ne pouvait pas revenir en arrière, il ne le voulait même pas. Mais alors, pourquoi ne pouvait-il pas détourner le regard de ces grands yeux acajous qu'il connaissait si bien ? Pourtant, il le devait. Il devait continuer jusqu'au bout, peut importe si elle le détestait, tant qu'elle pouvait continuer à vivre heureuse et en sécurité avec Luce, il voulait bien se sacrifier. Après un moment qui lui sembla durer des heures alors qu'il ne s'était écoulé que quelques secondes, il tourna le regard vers ses gardes.


« Détachez-la, et laissez-nous. »

Il n'avait pas crié, il n'avait pas haussé la voix. Et pourtant, celle-ci avait pris un accent dur et froid qu'Elfie ne lui reconnaîtrait sans doute pas. Ses yeux aussi s'étaient fait glacés, ce regard qu'il avait appris à avoir pour survivre et se faire respecter parmi les gens du Mal. Il donnait presque l'illusion de faire partie de leur groupe, il fallait bien donner le change. En tout cas, les soldats de la patrouille 206 exécutèrent les ordres sans un seul haussement de sourcil, bien que Léo se doutait qu'ils se demanderaient longtemps encore pourquoi ils avaient reçu pareil injonction. Cela jaserait un peu à la caserne, mais il était suffisamment respecté pour que cela soit sans conséquence. Le Dieu du Feu les suivit du regard jusqu'à ce qu'ils disparaissent derrière un repli du terrain.

Mais maintenant ? Il n'avait pas pu se résoudre à faire enfermer sa soeur dans un des cachots humides et étouffants de chaleur situés sous le palais. Mais il ne voulait pas non plus la voir, c'était trop dur. Il n'osait pas la regarder à nouveau dans les yeux, de peur que ses sentiments ne débordent. Il ne voulait pas lui mentir, lui dire de repartir, que maintenant c'était lui, le Dieu du Feu, un être du Mal. Il ne voulait pas savoir comment allait Luce, il ne voulait pas avoir de nouvelles du Royaume de la Lumière. Et pourtant, il ne voulait pas oublier...


« Elfie... »

Ce furent les deux seules syllabes qui franchirent ses lèvres, et ce presque malgré lui. A peine un murmure, plus un souffle, comme si un peu de son âme s'était échappé pour dire ce que son coeur hurlait. Et il détournait toujours son regard bleu sombre, fixant un point de l'horizon.
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MessageSujet: Re: Nostalgie (PV Elfie)   Nostalgie (PV Elfie) EmptySam 9 Sep 2006 - 19:17

Le Dieu du feu était un peu de profil, et la première chose qu'Elfie vit fut ses cheveux. Il étaient bruns sombres, mais on les aurait dit bleus. Plus bleus que le ciel par une belle jounée d'été, plus bleus que la mer en furie au-dessus de ses profondeurs abyssales. D'un bleu pur, électrique, insoutenable. Avant même qu'il ne tourne son regard vers elle, elle sut qu'il était du même bleu profond. Avant même qu'il ne put l'identifier, elle avait reconnu cette machoire, qui avait la même forme volontaire que la sienne, cette carrure d'épaule, ces mèches désordonnés, cette façon de se mouvoir, posément.

Un souffle de vent se leva, souleva doucement les mèches blondes d'Elfie.

" Toi et ton frère êtes comme le soleil et la lune. Différents mais indispensables."
Elle revoyait le sourire tendre de sa mère quand elle disait cette phrase. Le souvenir était si vivace qu'Elfie ferma les yeux. Alors qu'elle n'avait pu songer à sa mère depuis des années, elle revoyait à présent clairement ce sourire qui avait accompagné son enfance, penché sur elle. Elle entendait en elle-même la voix de sa mère qui leur contait une histoire tiré de son livre de conte. Un gros livre à la tranche doré, toujours posé sur la commode. Et ces grandes arabesques qui s'étalaient sur la couverture et lui semblait si mystérieuses, petite. Le soir, quand les domestiques rangeaient la cuisine, Léo et Elfie allait s'asseoir côte à côte dans le grand fauteuil de cuir. Leur mère arrivait, avec le grand livre et s'assoyait. Elle l'ouvrait, toujours au hasard, et commençait à lire l'histoire sur laquelle ele était tombée.
Souvent, Luce se joignait à eux pour l'heure de l'histoire et écoutait, sagement.

"-Pourquoi Luce elle vient écouter l'histoire avec nous, Maman? Elle ne lui en lit pas ,sa mère.
-La Maman de Luce est très malade, elle ne peut pas compter d'histoire à sa petite fille. Ne lui en parle pas, Elfie, tu lui ferais de la peine.
-Mais toi, Maman, toi, tu ne seras jamais malade?
-Non, Elfie, jamais. Et même s'il m'arrivait quelque chose un jour, tu aurais toujours Léo. Quoiqu'il arrive, tu auras toujours Léo..."


Un quart de seconde à peine s'était écoulé. Elfie se rappela de respirer. La brise soufflait toujours, brisant la moiteur de l'après-midi. Elle portait à Elfie l'odeur de son frère, une odeur qui lui donnait envie de se précipiter dans ces bras protecteurs. Le serrer dans ses bras et pleurer, pleurer parce qu'il lui a tellement manqué, parce qu'elle a eut si peur. C'est tout ce à quoi elle arrivait à penser, figé.

-Détachez-là et laissez-nous.

La voix sèche, glaciale, atteignit Elfie comme un coup. Elle écarquilla le yeux, sans pouvoir se défendre.
Impossible... Impossible... Impossible...
Ce mot tournait en boucle dans son esprit, tentant de le protéger de la catastrophe, de sauver un peu de raison du désastre. Elfie réussit enfin à bouger et tourna la tête vers les gardes.
Assurément, ils allaient éclater de rire au nez de cet étranger du Bien qui leur donnait des ordres et le remmettre à sa place.

Le soldat derrière elle s'impatienta et la releva brutalement. Le capitaine lui enleva ses menottes, puis lui et ses hommes se retirèrent en ordre. Elfie resta debout, se frottant machinalement ses poignets endoloris, le regard fixe.

- J'étais en mission pour la contre-guilde, lâcha-t-elle à toute vitesse, on voulait savoir tes positions quant à la guilde du faucon n...

Sa voix blanche se brisa sur les derniers mots. Elle recula d'un pas, gauchement, trébucha et s'effondra. Elle eut un hoquet comme un sanglot mais ses yeux restèrent secs, fixés sur son frère qui souffla son nom.

Léo.

"Différent, mais inséparables."

Les souvenirs se bousculaient dans sa tête.
Sa mère et son parfum léger, sucré, sa mère qui donnait des ordres, fronçait les sourcils, riait et souriait des questions de sa fille, replaçait une mèche de cheveux derrière son oreille, lui prenait la main. Sa mère qui attendait son père, debout devant la porte close. Qui attendait, attendait encore, attandait toujours. Sa mère, droite, pâle, le visage fermée et dur comme du marbre aux funérailles. Sa mère et ses yeux devant la chambre vidée, proprement rangée, les vêtements envolés dans les armoires, le lit bien fait dont les draps avaient déjà perdus l'odeur de son fils. Sa mère, étendue sur sa couche, les yeux fermés, paisible, la lame encore à la main...

* Je suis contente que tu sois morte, Maman. Oui, je suis contente, maintenant.*

Cette pensée lui fit si mal qu'ele se recroqueilla comme un animal blessé. Enfin, ses larmes coulèrent. Ses épaules étaient violemment secouées de sanglots silencieux. Elle pleurait, elle avait trop mal pour avoir honte, trop, trop mal.

- Léo, non... Pourquoi...? Léo, mon dieu, Léo! Non... Impossible!Léo... pas toi!
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MessageSujet: Re: Nostalgie (PV Elfie)   Nostalgie (PV Elfie) EmptyMer 13 Sep 2006 - 14:06

Elle pleurait.

Ce simple son discret, ces sanglots silencieux, Léo les aurait reconnut entre mille. Il se souvenait de temps de choses. Quand Elfie était petite et qu'elle faisait des cauchemars, il se glissait dans sa chambre pour la prendre dans ses bras jusqu'à ce que ses pleurs cesse. Quand elle croyait qu'il y avait un monstre sous son lit. Quand leur mère la grondait. Quand elle était tombée et qu'elle s'était fait mal. Les images tourbillonaient dans sa tête, tellement vite, tellement forts qu'il aurait pu s'y noyer.

Puis une scène lui revint à la mémoire, avec une telle dureté et une telle précision qu'on l'aurait cru gravée au couteau dans son âme. Tellement douloureuse aussi... Le jour où son père était mort, il avait vu sa mère pleurer pour la première fois. Elfie aussi avait pleuré. Léo n'y était pas arrivé, son coeur était sec comme si toute trace de sang avait disparu de son corps, et les larmes avaient désertés ses yeux.

« Il faut que tu sois fort pour ta soeur ! »

Cette phrase résonna longtemps en lui, cette phrase que sa mère avait prononcée peu après l'enterrement. Il eut l'impression que tel une onde de choc se souvenir le brisait, le pulvérisait, le détruisait de l'intérieur. Son coeur et son âme étaient en morceaux, et personne ne pouvait les recoler, car il ne laisserait personne y toucher. Car il devait être fort. Pour sa soeur. Elle était forte elle aussi, c'était un mauvais moment à passer pour elle mais elle s'en remettrai. En tout cas c'était l'idée dont il essayait de se persuader.

Mais une petite voix hurlait tout au fond de lui, lui disait de courir, de la prendre dans ses bras et de la serrer contre lui, comme il avait tellement envie de le faire. De tout lui dire. Il y aurait forcement une solution pour sauver Luce, une autre que son sacrifice. Elle lui disait aussi que quoiqu'il fasse, il ne pourrait jamais être heureux loin de sa soeur. Leur lien était inaltérable.

« Comme la lune et le soleil ! »

Il serait la lune. Efie serait le soleil. Elle vivrait pour lui, et il resterait dans l'ombre. Elle le méritait, il voulait qu'elle vive heureuse, plus que quiconque, et bien plus que lui-même. Et pour cela, il devait jouer son rôle jusqu'au bout, même si cela faisait mal. Il tourna les yeux vers elle, comme animé d'une détermination nouvelle et osa enfin planté ses yeux dans les siens.


- Léo, non... Pourquoi...? Léo, mon dieu, Léo! Non... Impossible!Léo... pas toi!

Il ne devait pas flancher, même devant ces larmes qu'il voulait plus que tout au monde sécher. Il le fallait... Sa voix avait repris son masque de dureté et de froideur.

« Si, c'est bien moi, je suis Dieu du Feu maintenant. Quand à la raison... Elle ne te regarde pas. »

Il avait envie de hurler la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. De lui demander pardon. Mais sachant qu'il ne pouvais pas, il voulait plutôt mourir. Disparaître. Il était un être si abject... Il ne méritait pas de vivre ! Mais il vivrait quand même. Car même la mort était un châtiment trop doux pour ses crimes. Et ses yeux restaient secs, mais à l'intérieur, des larmes de sang coulaient, détruisant son coeur, dévastant son âme, effaçant tout chose, l'anhillant totalement. Il aurait aimé avoir mal, faire souffrir sa chaire au moins autant que son esprit, et ainsi ne jamais effacer cette douleur, la marquer au fer rouge pour se souvenir toujours.


Dernière édition par le Sam 16 Sep 2006 - 10:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nostalgie (PV Elfie)   Nostalgie (PV Elfie) EmptyMer 13 Sep 2006 - 18:53

( Ce qui est vraiment cruel dans cet histoire, c’est que Léo se sacrifie pou rien… Et Maro n’est même plus là pour profiter de sa victoire. Personne n’y gagne, tout le monde est malheureux. C’est vraiment très profondément sadique... *admiration O.O*)

« Si, c'est bien moi, je suis Dieu du Feu maintenant. Quant à la raison... Elle ne te regarde pas.»

Le ton était si froid, si dur. Non… non, la raison ne la regardait pas après tout. Un traître ne donne pas de raison. Il trahit, retourne sa veste, change de camp et combat ceux qui l’aiment. Mais il ne donne pas de raison.

Et c’était ce qu’était Léo de Hélios maintenant : un traître. Elfie se mordit la lèvre jusqu’à ce que le goût du sang envahisse doucement sa bouche. Elle arrêta brutalement de pleurer, très froide, et se releva. Cet homme devant elle était moins, moins et pire, qu’un inconnu. Il était un Dieu du mal. Une des personnes qu’elle haïssait le plus au monde, qu’elle aurait donné sa vie pour anéantir. Elle ne devait montrer aucune faiblesse.

Elle se tint face au jeune Dieu, droite et froide. Elle tendit les mains et son sabre apparut à son commandement.

- Quand ce sabre est apparu, une nuit, dans ma chambre, j’ai préféré croire que tu ne pouvais plus protéger Luce Apolline, qu’on t’en empêchait. Que c’était pour ça qu’il venait à moi, pour que je reprenne le flambeau et que je sois digne de toi, de père. Je ne voulais pas croire que tu ne le méritais plus.
Aujourd’hui encore, je préfère te savoir mort plutôt que traître. Disparu honorablement, en défendant le bien et la lumière plutôt que toujours vivant et servant le mal. Pour moi, Léo de Helios est mort. Il est mort noblement et personne ne viendra salir sa mémoire. Les Helios n’ont jamais trahi. Jamais.

Elfie se sentait tombé en morceau de douleur, à mesure qu’elle parlait. Son âme se lézardait, craquait, menaçait de s’effondrer. Elle fit disparaître le sabre et elle eut envie de hurler en voyant la lame argentée, le manche poli par tant de main de Helios s’effacer silencieusement, sans un remous. Voilà donc ce qu’était sa vie, un nuage de poussière soulevé par un souffle de vent, un mirage qui miroitait un instant pour s’effacer dans les mains d’un enfant déçu, trompé. Une tentative vaine pour protéger ceux qu’elle aimait, et les voir partir et l’abandonner parce qu’elle ne suffisait pas, qu’elle n’était jamais assez pour eux.
Qu’étaient-ils donc partis chercher, tous ceux qui étaient disparus? Que ne trouvait-il pas dans son amour, que recherchait-il de si précieux qu’elle ne pouvait le leur donner? L’avaient-ils seulement trouvé… Finalement, toute ces larmes et cette douleur donne-t-elle quelque chose?

Elle regardait les yeux bleus de son frère et elle se souvenait du temps ou ces yeux lui souriaient. Elle aurait voulu que son amour soit comme une aile protectrice, un abri de paix pour ceux qu’elle aimait. Mais on ne peut jamais protéger ceux qu’on aime, comme on ne peut jamais s’en protéger. Ce sont toujours eux qui nous blessent, et parfois, nous tuent.

Elle regardait les yeux bleus de son frère et elle se souvenait du moment où ces yeux avaient changé, s’étaient emplis de doutes, de craintes et de souvenirs. C’était donc cela… Qui, qui avait été assez puissant assez cruel pour éloigner son frère d’elle, de sa mère, de Luce? Qui avait entraîné son frère dans le mal, obscur, répugnant? Comment son Léo, si gentil, droit, avait-il pu l’abandonner? Comment avait-il pu l’oublier? Elle comptait donc si peu…?
Et Mère? C’était donc si facile de se détourner de son passé, de le laisser derrière soi?

Elle regardait les yeux bleus de son frère et elle avait envie de lui faire mal. De se venger, de le punir de l’avoir abandonné, de l’avoir oublié. De lui crier que Mère était morte à cause de lui, que tout était de sa faute et qu’elle l’haïssait parce qu’elle l’aimait et que lui s’en foutait. Elle voulait se jeter sur lui, le frapper, le secouer pour lui montrer combien elle avait souffert, combien elle souffrait. Lui hurler dessus et l’engueuler jusqu’à ce qu’il avoue qu’on l’avait obligé, qu’il n’avait cessé de penser à elle, qu’il n’avait pas réussi à être heureux, qu’il regrettait tout. Qu’elle comptait quand même un peu.

Mais elle resta figée, digne. Elle se répétait qu’il ne méritait même pas ça, que l’homme devant elle n’avait rien à voir avec son frère, qu’elle devait détacher le souvenir de Léo de ce Dieu du feu, le garder intact dans son cœur. Léo était mort et elle continuait à l’aimer.

- J’imagine que vous allez me conduire en prison, sir. Je vous suis, prononça-telle très froidement.
Mais, sous sa cape, elle enfonçait ses ongles dans ses paumes jusqu’à les écorcher et son cœur était à vif.

(Sur la musique du mistral gagnant, ça doit être très déprimant come post… Au fait, j’aimerais que personne ne dise à Léo que sa mère est morte… pour qu’Iri lui annonce… What a Face )
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MessageSujet: Re: Nostalgie (PV Elfie)   Nostalgie (PV Elfie) EmptyLun 25 Sep 2006 - 14:20

Les pleurs firent place au silence. Un silence beaucoup plus douloureux, lourd de sens. Comme si quelque chose devait changer, irrémédiablement. Une page allait se tourner, et Elfie se détourner. Définitivement. Il espérait tant cet instant, tant l'attente en était insupportable. Il le redoutait aussi. La peur et l'angoisse, toujours à l'affût, lui tordaient les boyaux, à lui, Léo de Helios, le « lion », le « majestueux ». Il se repliait aux confins de son esprit, terrorisé, comme un enfant ayant peur du noir. Mais quel noir... Un véritable gouffre, sombre, infini. Qui ne tremblerait pas de peur devant cette vision ? Qui ne fuirait pas devant son destin qui se terminait sur cette chute sans fin ? Mais Léo avait peur certes, mais il continuait à avancer en rampant, à bout de force, vers cette chute infinie qui devait être l'aboutissement de sa vie. Qu'il en soit ainsi !

Sa soeur, s'il méritait encore de l'appeler ainsi, se releva, droite et froide. Il était fier d'elle. Elle savait faire face, elle saurait se remettre. Elle l'oublierait vite. Quelle importance avait-il jamais eu pour elle de toute façon ? Il n'avait pas fait assez pour elle, pas assez présent, pas assez aimant. Jamais il n'aurait pu être « assez » pour elle, car il l'aimait du plus profond de lui, d'un amour qui vous déchire le coeur, où chaque seconde passée sans l'autre est une épine qui s'enfonce dans la chair tendre de l'organe vital. Et le sang de s'écouler, comme un long fleuve tranquille, indifférent, vous laissant vous noyer et continuer son cours. Car plus rien alors n'est important.

Comme Léo aurait aimé se noyer allègrement dans cette mer de douleur ! Mais il ne pouvait pas. Au prise avec le Destin, lui aussi avait décidé de lutter. Et ceci aboutissant à cela, le voilà devant sa soeur, la repoussant avec conviction. Elle fit apparaître le sabre des de Helios dans ses mains. Ainsi, elle avait réellement repris le flambeau... Luce était entre de bonnes mains. Il n'avait aucun regret à avoir. Elles étaient sûrement heureuses maintenant...


* Oh oui, Elfie. Tu seras sans doute bien plus digne que moi. Plus digne que nous tous. J'ai foi en toi, bien plus qu'en moi-même. *

La deuxième partie de sa tirade le toucha en plein coeur. Oui, il était mort quelque part. Quand ? Il n'en savait rien. Son bonheur, sa joie de vivre, son sourire, ces choses l'avaient quittées définitivement. C'était mieux ainsi. Un traître n'a pas le droit d'être heureux. N'est-ce pas ? Salir sa mémoire... Il n'y avait rien à salir, puisque sa mémoire n'existerait pas. S'il en avait le pouvoir, il effacerait toute trace prouvant qu'un certain Léo de Helios avait existé sur cette terre, avait respiré cet air. Afin que personne ne souffre jamais de son absence. Il ne le méritait pas. Non, les Helios n' avaient jamais trahi, car il ne faisait plus parti de cette famille. Il s'était banni lui-même, exilé à jamais dans les ténèbres d'un malheur choisi et pourtant subi. Mais il ne détournerait plus les yeux.

« Sir »

Ce mot claqua dans l'air comme le plus cruel des fouets, la plus acérée des flèche qui venait se planter directement dans son coeur. Ce coeur de cire, fondant, se répandant en lui brûlant l'intérieur du corps comme autant de larmes de sang. Il devrait la conduire en prison. Mais il avait choisi ce sacrifice pour la protéger, elle aussi. Il la protégerait donc. Il la libérait. Peu importe ce qu'elle en penserait, sûrement qu'il était un faible en plus d'être lâche. Mais il ne voulait pas lui faire plus de mal que le strict nécessaire. Au bord des larmes mais le visage de marbre, il reprit son terrible masque et sa couronne d'épine. Dieu de pacotille, jouet du Destin, triste pion sur l'échiquier de la souffrance des hommes de ce monde. Sa voix gardait le même ton, toujours...


« Merci de vous rendre sans résistance, mais c'est inutile »

Chaque mot lui écorchait la bouche un peu plus douloureusement. Pourrait-il un jour parler à nouveau après avoir prononcé ces mots ?

« Vous êtes libre. Considérez cela comme un cadeau d'adieu. »

Dialogue de sourd entre deux êtres trop droits pour accepter les déviances du chemin de la vie, les chemins de traverse que l'on emprunte tous un jour ou l'autre, volontairement ou par nécessité.


Dernière édition par le Jeu 2 Nov 2006 - 17:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nostalgie (PV Elfie)   Nostalgie (PV Elfie) EmptyMer 11 Oct 2006 - 17:27

(Cette fois-ci, j’ai écouté another day in Paradise que Phoebus a mis sur eden... Tiens, tant qu'à faire, je mets le lien...
https://www.youtube.com/watch?v=DfZqXLnBYb4
à lire en musique^^)

Elfie sentit une petite lueur d'espoir résister dans les ténèbres qui envahissaient son cœur. Peut-être... peut-être n'était-il pas entièrement mauvais, peut-être l'aimait-il un peu, encore...
La petite flamme la réchauffait doucement, pourtant ce fut sa propre conscience qui se pencha pour l'étouffer. Non, pas son frère. Cet homme. Cet ennemi. Entièrement mauvais, si pas entièrement bon. Elle ne devait plus espérer, parce qu'il n'avait rien à espérer d'un adepte du mal. Ce dieu du feu ne faisait pas preuve de bonté, mais de faiblesse. La liberté qu'il lui rendait n'était pas un cadeau, mais une lâcheté.

Elle ne lui adressa pas un mot de remerciement et se détourna. Soudain, elle pensa à Luce. Luce... La dernière qui lui restait, la seule qu'elle pouvait encore protéger. Elle pensa à ce qu'elle devrait lui annoncer.
**Léo de Hélios est le nouveau Dieu du feu. Il nous a trahis il y a 8 ans. Il nous a abandonné pour le mal.**
Lui annoncer sa mort aurait été moins pénible. Elle serait tant blessée... Non, c'était impossible, infaisable. Son devoir était de la protéger, même si elle devait mentir, et son cœur la priait de l'épargner. Il n'y avait plus qu'une seule solution à présent, enfouir les dernières minutes au plus profond de son esprit, oublier son frère, le considérer comme mort. Ne plus jamais y penser, ne plus jamais se demander... comment, pourquoi... Vivre sans lui, et sans son souvenir.

C'était insurmontable. Elle ne se sentait plus forte, soudain, mais faible. Elle ne pouvait plus protéger, elle aurait voulu qu'on la protège. Elle se rappela une phrase que son père avait prononcée alors qu'elle commençait son entraînement, toute petite.
" Protéger votre déesse et être digne de votre famille est votre but et votre soutien. Lorsque le courage vous abandonnera, c'est là que vous devrez puiser. Dans votre devoir. "
Aujourd'hui, c'était de là qu'elle tirerait sa force. La force de l'amour, des sentiments était traître, vous frappait dans le dos, elle l'avait toujours su. La force du devoir, étaient sûr, droite, claire. L'oublier, continuer, faire ce qui était bien. Ce qui était bien était toujours clair, il n'y avait qu'une bonne voie et tent qu'on ne doutait pas, c'est qu'on était dans ce chemin. Le bonheur n'entrait pas en compte là-dedans.

Elle se détourna et s'en alla. Alors que toute les parcelles de son âme lui donnait le goût de mourir, son pas était sûr et son regard qu'aucune larme ne pouvait venir laver de sa douleur était fier. Elle faisait ce qui était bien. Ce qu'elle devait.

Alors qu'elle allait disparaître derrière les arbres, elle réalisa soudain ce qu'elle allait faire. La douleur l'ensevelit et la noya sous une vague incandescente. Jamais elle ne pourrait s'en relever.

Elle se retourna pour le regarder. Une dernière fois, avant de l'oublier. Emporté une dernière image de lui avant la fin du monde. Il était là, exactement comme il aurait toujours dû être. Elle le regarda, submergée par la douleur et le désespoir.
**Mère est morte à cause de lui. Ne l'oublie jamais.**

-Adieu...

Elle aurait voulu dire adieu Léo, mais le nom se bloqua dans sa gorge. Dans son coeur, une nouvelle émotion naissait des cendres de son âme dévasté. Une émotion qui réparerait tout ce que l'amour avait détruit.
La haine.

Des yeux si bleu... la lune, pas le feu. Cet homme avait tué sa mère... La vérité tournait en rond dans sa tête comme un oiseau en cage qui de débattait. Il n'y avait pas de place pour elle dans cet esprit trop étroit. Elle étouffait, elle dépérissait lentement, jusqu'à mourir.

Elfie fit un autre pas, disparut derrière les arbres. À ce moment, plus rien n'avait jamais été aussi loin du bien et près du mal que cet âme dévasté où naissait la haine et qui retournait à son devoir.

(Plus d’une page et près d’une heure pour seulement un mot prononcé…
Rhhaaaaaaaaaaaaaa!!!!!!!!!!Quelqu’un, débarrassé moi de cette ****** de perso, je vais aller me pendre! Elle est complètement déprimante, à écœurer n’importe qui de la vie!
Et pourtant, c’est un des plus beau topic, pas de post en-dessous d’une page, tout très travaillé…)
(et je change l'ava^^)
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MessageSujet: Re: Nostalgie (PV Elfie)   Nostalgie (PV Elfie) EmptyJeu 2 Nov 2006 - 17:01

[Musique : Sadame, tirée de X 1999….
Ce sujet me tue, je crois que c’est mon préféré ! *ne pas foirer le dernier message… ne pas le foirer…*]

Enfin, tout était fini. Après un instant d’hésitation, Elfie s’en alla. Sans un mot, sans un regard. Sans rien qui aurait pu rallumer l’espoir. Un véritable départ. Ainsi, tout était terminé… Léo se sentait bizarre. Alors qu’il regardait partir sa sœur sans rien tenter pour l’arrêter, le vide le remplissait, chassant toute autre chose se trouvant sur son passage. Avait-il fini par sombrer dans le gouffre qui le menaçait quelques instants plus tôt ? Alors il s’était trompé, ce vide n’était pas noir. Il n’était pas blanc non plus. Tout était gris, comme si ses yeux refusaient de voir en couleur. Tout, ou plutôt rien n’était plus réel à ses yeux. Rien ne pouvait plus le blesser maintenant, il ne lui restait plus de sang dans les veines pour saigner d’avantage, plus de larmes dans les yeux pour pleurer. Enfin, c’est ce qu’il croyait.

Mais l’être humain est un réel chef d’œuvre de souffrance. La douleur chez lui n’a pas de limite, vous pouvez toujours le frapper, même à terre, il a encore mal. Merveille de sensibilité, l’inexorable machinerie des sentiments ne peut jamais s’arrêter. On ne peut la débrancher ni la mettre en mode « pause ». Même morts, la peine trouverait sans doute le moyen de nous atteindre. Quel artiste était celui qui a eu le génie de créer l’Homme ! En effet, Léo ne pouvait pas en rester là, il n’avait pas encore craqué, pas encore cédé, il n’était pas encore devenu fou. Ceci devait sûrement agacer celui qui s’amusait à tirer les ficelles. Sa volonté était trop difficile à briser… Et l’Autre, opiniâtre, semblait vouloir continuer à taper dessus jusqu’à ce que quelque chose cède. Son âme de préférence, mais sinon ce serait son corps, et il mourrait. Ce qui était somme toute sûrement assez satisfaisant.

Elfie se retourna une dernière fois, pour dire une dernière phrase, un dernier mot. Un mot de trop. Adieu. Il le savait pourtant… Il s’y attendait… Tous ses choix avaient été fait dans cet objectif tout au long de cette conversation. Conversation qui d’ailleurs n’avait duré que quelques minutes… Pourquoi ce sentait-il plus vieux de quelques centaines de milliers d’année ? Tout le poids de sa culpabilité sembla l’écraser encore plus qu’avant. Oh oui, cette souffrance était infinie, il n’en atteindrai jamais les limites… Adieu, deux syllabes qui l’avait achevé. D’ailleurs, pourquoi n’était-il pas à terre, fendu en deux ? Il ne le savait pas. Il ne savait plus rien. Il se sentait flotter, partir, loin. Il n’était pas mort, oh non pas encore. C’aurait été trop facile.

Il tentait de se répéter les raisons de sa conduite. Mais il n’arrivait plus à penser, il y avait un bug quelque part dans son cerveau qui l’avait bloqué sur « Douleur » tandis que sa sœur disparaissait derrière les arbres. Il sentait, ou plutôt il savait, que c’était la dernière fois qu’il la voyait avant sa mort. Il lui fallait quelque chose pour évacuer toute cette souffrance. Comment est-ce que cela s’appelait déjà ? Il était sûr de l’avoir déjà utilisé pourtant. Cela semblait être dans une autre vie, tout ce qui avait eu lieu avant cette conversation semblait appartenir à un autre temps, vieux de plusieurs milliers d’année. A peine une légende… Allons, il allait s’en souvenir. Un goût salé sur ses lèvres. Ah oui, des larmes… Pleurer…

Oui, il pleurait pour la première fois depuis huit ans. C’était étrange, il pleurait presque sans s’en rendre compte, sans bouger et sans faire de bruit. De l’eau s’écoulait simplement de ses yeux pour aller mourir par terre sur le sol sec de ce royaume brûlant. Et toute cette eau ne suffisait pas à emporter la douleur. Il n’aurait jamais cru que son corps comportait autant d’eau… Il allait peut-être se dessécher sur place… Mais il s’en fichait, il voulait continuer à pleurer, enfin, son corps semblait percevoir sa tristesse. Il voulait pleurer pour l’éternité.

Combien de temps s’écoula ainsi ? Il n’en savait rien. L’après-midi déjà bien avancée fit place au crépuscule, le crépuscule fit place à la nuit. L’obscure clarté tombant des étoiles l’enveloppait doucement. Et la Lune, si ronde, si blanche, si pâle était là, brillante et froide. Léo avait presque l’impression de pouvoir la toucher. La Lune… C’était lui…

« Comme le Soleil et la Lune. Différents mais inséparables. Maman… Où es-tu ? »

Et comme le Soleil et la Lune, ils semblaient condamner à être toujours séparés. Dépendants l’un de l’autre, indissociables, mais jamais réunis.
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