Entretien (Privé: Elfie et Luce)

Alias attendait avec Elfie l'arrivée de Luce. Il était dans une salle de verre, au sommet de la colline de la lumière. C'était un espèce de dome vitré, d'une grandeur acceptable, meublé d'une grande table de bois, décorée de jade, et de quelques chaises de murier coussinées de velours, diposées autour de la table. Une lumière permanente éblouissait le décor. Pourtant, la chaleur n'était pas envahissante, l'air ambiant était très confortable.

Le coeur d'Alias était serré. Il avait peur de se faire rejeter du clan du bien. Elfie avait bien plus d'arguments que lui, mais Alias n'allait pas renoncer tout de suite. Il voulait à tout prix rester dans la lumière, pour qu'un jour le bien surplante le mal, dans son esprit. Il avait tout de même de bonnes intentions et une volonté inébranlable. Mais en même temps, il mourrait d'envie de rencontrer Luce, qui était son idole. Il admirait sa pureté de coeur et d'esprit. Il l'avait seulement croisé quelques fois, sans qu'elle ne le remarque, mais son admiration pour elle était énorme.

Luce n'était pas encore arrivée. Elfie se sentait un peu faible, et comme elle ne tenait pas à ce que Alias s'en rende compte, elle s'assit dans une des chaises de murier.

Une belle lumière dorée filtrait à travers les vitres de la serre, et du haut de la colline, on pouvait voir une bonne partie du royaume de lumière. Elfie sentit un peu de ses forces revenir comme elle retrouvait son calme.

Luce allait arriver d'un moment à l'autre, et elle devait profiter de ces quelques minutes de répit pour réfléchir. Elle ne voulait pas d'Alias dans le clan de la lumière, et elle avait la preuve qu'il était dangereux. En ce moment, elle ne devait plus réfléchir en guerrière, mais en diplomate...

Elle bâttit ses arguments et rassembla ses forces. Puis, elle se leva, et mangea quelques framboises posée sur la table dans un petit panier d'osier. Elle se sentait prête.

( Je comptais attendre Luce, mais bon...)

[Désolée, j'arrivais pas à écrire ce message en rime, alors j'ai galéré avant de laisser tomber finalement...]

La petite pièce où se trouvaient Alias et Elfie n'était en fait que la partie visible de la maison que possédait Luce sur cette colline. Enfait, cela fonctionnait un peu comme pour le sabre d'Elfiora : la maison était faite de lumière et n'apparaissait qu'à certaines personnes. Pour le commun des mortels, la maison était entièrement invisible ; pour les personnes de la lumière, seule cette pièce qui tenait lieu d'antichambre était accessible. Enfin, le reste de la maison était réservé à Luce qui ne l'avait jamais montré à personne. Certes, les autres dieux auraient peut-être pu en briser la magie, mais comme ils n'en connaissait même pas l'existence... C'était un des secrets les mieux gardés chez les dieux et déesse de la Lumière, au fil des générations chacun avait ajouté sa propre amélioration. Elle était donc presque indétectable, même les pensées et les auras étaient rendues invisibles à l'inérieur.

Luce se trouvait dans cette maison lorsque Alias et Elfie étaient arrivés. Se demandant pourquoi les deux cousins étaient là, elle ouvrit doucement la porte qui menait à l'antichambre qui glissa sans bruit sur ses gonds. La déesse de la lumière se rendit invisible (tour de passe passe qu'elle appréciait de plus en plus) et pénétra dans la petite pièce. Alors que la porte se refermait derrière elle, elle se rendit de nouveau visible. Grâce à ce petit stratagème, personne ne se demandait jamais d'où elle sortait et la maison secrète restait... secrète ^_^

Elle était vêtue d'une longue robe blanche légèrement décoltée qui se nouait derrière la nuque et sertie d'une ceinture dorée. Elle avait de simples tongs au pied, dorées elles aussi. Ses cheveux étaient relevés en un chignon d'où s'échappait une ou deux mèches folles qu'elle replaça derrière son oreille. Elle ne s'habillait pas souvent comme ça mais elle ne pensait vraiment voir personne aujourd'hui et elle se sentait bien ainsi, en harmonie avec le calme environnant. Car si elle venait dans cette maison, c'était surtout pour réfléchir au calme et goûter à un peu de sérénité.

Un sourire paisible était accroché à ses lèvres mais il disparut bien vite quand elle vit l'expression de ses deux visiteurs. Ils avaient l'air tendus, soucieux, anxieux même. Il s'était donc passer quelque chose d'assez grave. Après, sur l'échelle de la « gravitude », à quel niveau, cela restait à voir. Elle connaissait assez bien Alias pour lui avoir permis de rejoindre la clan de la Lumière alors qu'il était un ancien serviteur de Maro. Quand à Elfie, elles avaient grandis ensemble avec Léo. Et elle savait également que les deux étaient cousins, même si elle n'avait jamais pris la peine de le leur dire. Mais quand elle prit la parole, elle chassa tout soupçon de sa voix et parla tranquillement.

« Bonjour à tous les deux, Elfie, Alias. Contente de voir que framboises te plaisent Elfie. »

Elle eut un léger sourire en disant cela, mais elle reprit un air un peu plus sérieux que l'on avait pas vraiment coutume de lui voir. Mais même quand elle était sous sa forme d'adolescente, il lui arrivait parfois d'avoir la même expression. Elle n'avait jamais été immature et avait toujours su se montrer sérieuse quand la situation l'exigeait.

« Mais je suppose que vous n'êtes pas venus pour manger des framboises. Que s'est-il passé ? »

La question avait au moins le mérite d'être direct. Et puis s'ils voulaient le cacher, ils n'étaient vraiment pas doués parce que leur attitude toute entière révélait le motif de leur venue : un problème...

(Désolé Alias si tu passes ton tour, mais je crois que ça fait plus de sens si je raconte les événements...)

En voyant Luce entré dans la pièce, Elfie se leva d'un bond, ce qui lui arracha une petite grimace de douleur. Elle détestait avoir à se ménager... La remarque avec les framboises la fit un peu rougir, mais elle ne se laissa pas démonter. Luce essayait sûrement seulement de détendre l'atmosphère assez chargée.

" Bonjour Luce. Il s'est passé beaucoup de chose pendant les deux jours que j'ai passé avec mon cher cousin. Mais je suis venue parce que je crois qu'il est dangereux. Réellement dangereux. Il se prétend du bien, mais à la moindre contrariété, à la première remarque acide, son côté mauvais prend le controle et il devient... un démon... Il représenterait une menace pour le peuple, sa place n'est pas parmis nous., Il ne se controle pas du tout. Je le sais. J'ai faillit périr à cause de lui, et s'il n'avait pas été doté de pouvoirs de guérison, je ne serais certainement plus là. Il acommis des atrocités impardonnables qui change quelqu'un à jamais, peu importe toutes les bonnes intentions du monde, il a tué et torturé des dizaines de personnes, ses propres parents, il..."

Elfie se tut brusquement.
*Il a tué un enfant...*

Elle n'arrivait pas à le dire. Une force étrange, une sorte de tabou, empêchait les mots de franchir ses lèvres... Elle n'aimait pas Alias pourtant, pourquoi hésitait-elle à révéler ses pires atrocités?

" Ce genre de choses ne s'efface jamais de l'âme d'une personne. Tu n'as pas le droit de mettre ton peuple en danger en acceptant un tel démon dans nos rangs. Peut-être crois-tu en sa bonté, mais des vies sont en jeu, ici. Tu n'as pas le droit de prendre aucun risque. Aucun."

Elfie avait fait de son mieu, utilisant toute la connaissance qu'elle avait ammassé de Luce au fil des années pour essayer de trouver les arguments qui la toucherait. Elle avait beaucoup d'avantages sur Alias, et pourtant elle n'était pas sûre de gagner ce combat. Il ne lui restait qu'à entendre les arguments de son cousin.

Il y a à peine une minute, Alias se rongeait les sangs il trembotait, des sueurs froides lui coulaient sur les tempes et dans le dos. Ses muscles étaient contratés, son corps en éatit tout raidi. Son coeur battait à tout rompre, ses veines étaient sur le ponit d'exploser. Il vait serré fermement les poings, tentant de contenir sa peur. Il ne pouvait plus bouger, son visage était figé par l'angoisse et le stress. Il n'arrivait pas à grader son calme. Il jetait des regards anxieux à gauche et à droite, attendant impatiemment l'arrivée de Luce. Il voulait que cet entretein se déroule rapidement et sans emcombres, qu'il se finisse le plus vite possible. Hélas, il savait bien que ce rêve n'était qu'utopie et que le contraire serait inévitable. Ses dents claquaient, il se tortillait continuellement sur sa chaise. Ses lèvres remuaient légèrement, mais aucun son n'en sortait.

*Si seulement je pouvais être ailleurs, dans un autre monde, dans les bras de Morphée! Oh, cette satané cousine à la noix, elle va gâcher ma vie. Stupide menteuse, espèce d'égoïste! Elle ne penses qu'à elle. C'est moi qui l'ai sauvé! J'aurais dû la laisser mourir, elle ne mérite pas de vivre. En plus, elle n'émane ni bonheur, ni tendresse, ni compatie. Elle n'est pas humaine, elle est programmée! (...)*

Toujours mentalement, il continua à maudire Elfie, puis l'endroit, puis le monde. Il se mit à cracher sur tout ce qu'il connaissait, trouvant un défaut à toute chose, vociférant des injures à tout et à rien dans sa tête.

Un instant plus tard, Luce fit son entrée dans la salle. Toute la pression sur les épaules d'Alias tomba. Un poids immense sembla s'envoler.

Un air béat couvrait son visage, ses yeux se perdaient dans le vague. Sa machoire se décrocha, son corps se détendit. Maintenant assit confortablement sur sa chaise, Alias n'écoutait que vaguement les commentaires de sa cousine
Pour le moment, il s'en fichait délibérément, il était au septième ciel. Il était léger comme une plume, il était ibre comme l'air, il voyait sur la mer du bonheur. Devant lui se tenait le plus beau spécimen de beauté de tout l'univers. Il semblait être ailleurs, dans un autre monde. Son regard était fixé sur le visage de Luce, sur ses yeux empreints d'harmonie, ses traits fins, sa silhouette gracieuse, tellement divine dans sa robe de satin blanc. Tout en elle dégageait l'harmonie et le calme. Cette sensation de bonheur absolu est indescriptible, mais c'est évident qu'à ce moment, Alias la ressentait pleinement.

Il avait perdu le contact avec la réalité, aussi lorsque vint son tour de déposer ses arguments, il ne dit rien. Toute son attention était ailleurs...

Plus cela allait, plus les craintes de Luce semblaient justifiées. Qu'Eflie bondisse ainsi sur ses pieds à son entrée, l'air tendu d'Alias qu'elle avait remarqué... D'ailleurs la jeune femme commença presque aussitôt sa plaidoirie. Au fur et à mesure de ses paroles, les sourcils de Luce se froncèrent. Bien sûr, elle savait tout cela, Alias ne lui avait rien caché de son noir passé. Elle avait déjà réfléchi à tout cela et avait décidé de laisser une deuxième chance au jeune homme, même s'il avait commis les pires exactions lorsqu'il appartenait au clan de l'Ombre. Mais elle pensait quand même qu'il se serait un peu mieux maîtrisé que cela... En fait, la jeune déesse avait toujours redouté ce qui se passait à présent. Elle savait qu'Elfie désapprouverait le fait qu'elle accepte son cousin parmi leurs rangs. Et dans un sens, elle avait parfaitement raison... Mais Luce croyait sincèrement qu'Alias pouvait devenir quelqu'un de bien, et elle voulait l'y aider. Elle ne comptait pas revenir sur sa décision. Mais quels argument opposés à Elfie, qui avait si judicieusement choisis les mots qui pouvaient la toucher. Ce n'était pas évident de faire ainsi face à une personne qui vous connaît aussi bien...

Mais avant toute chose, elle voulait entendre ce qu'Alias avait à dire pour sa défense. Après tout, d'après ce qu'elle avait compris, s'il avait faillit tuer sa cousine, il lui avait aussi sauver la vie finalement... Mais le jeune homme ne dit rien. Toute trace de tension avait disparu chez lui tendit qu'elle écoutait Elfie et il affichait à présent un air béat. Pourtant, il n'avait pas vraiment de quoi se réjouir... Etait-il malade ? Un air incrédule transparaissait sur son visage. Elle s'approcha du jeune homme et lui posa une main sur l'épaule.

« Alias... Vous êtes sûr que ça va ? »

Puis se rappelant le but premier de sa présence ici, elle se tourna de nouveau vers Elfie, rassemblant ses forces pour essayer de convaincre sa meilleure amie. Elle savait qu'elle aurait pu tout simplement lui dire qu'Alias resterait dans la Lumière et qu'elle n'avait pas à discuter. Et elle l'aurait certainement écoutée. Mais Luce n'était pas ce genre de déesse.

« Elfie... Tu as raison bien sûr. Tu as toujours raison. Mais est-ce qu'on peut parler de raison ici ? Alias a délibérément choisi de trahir son dieu pour me suivre. Même si la raison est contre lui, ai-je le droit de l'abandonner ? Tu sais combien il est dur pour les personnes nées dans le mal de retourner vers le bien après leur première fureur. Alias a pourtant choisi cette voie. Et je veux l'aider. Tu sais aussi que j'ai le pouvoir de réchauffer le coeur des gens. Le mal qui habite encore ce jeune homme recule un peu plus chaque jour. Ne t'inquiète pas, je sais ce que je fais. Il ne sera pas affectée à des missions avant qu'il ne soit totalement « guéri ». Parce qu'il guérira. Parce que je ne le laisserai pas repartir, je ne le laisserai pas retomber dans le mal. Nous avons suffisamment d'ennemis pour ne pas nous en créer de nouveaux, tu ne crois pas ? J'ai accepté Alias parmi nous, et il y restera aussi longtemps qu'il le souhaitera. Je ne reviendrai pas sur ma décision. »

Elle marqua une courte pause et repris finalement, plus bas, d'une voix un peu détachée.

« Je sais qu'il a tué. Mais toi aussi tu as déjà tuer, non ? Ou en tout cas, tu devras le faire un jour. Moi aussi je suppose. »

Et encore plus bas, pour elle-même en fait, elle ajouta.

« Léo aussi a tué. Et il tue encore, peut-être. »

Penser à lui faisait encore mal à Luce. Comme une plaie qui se rouvrait sans cesse, encore et encore. Une plaie d'où suintait une douleur que rien ne parvenait à effacer. Une plaie qu'elle garderait à jamais, quoi qu'il advienne.

Luce Apolline a écrit:

Tu sais combien il est dur pour les personnes nées dans le mal de retourner vers le bien après leur première fureur.

(Tu n'aurais pas pris ça dans mon poste avec Iri et Nicko dans les terres neutres, par hasard?^^)

Ayant fini son discours improvisé selon l’inspiration du moment, Elfie se détendit un peu. Curieuse, elle se retourna vers Alias pour observer sa réaction. Mais le jeune homme semblait flotter sur son petit nuage. Il affichait un sourire absent tout en regardant Luce, irradiant de bonheur. La jeune guerrière resta un instant stupéfaite, puis elle réprima à grande peine une grimace de dégoût.

Non, elle ne pouvait pas y croire… Luce et Alias! Sa déesse et meilleure amie avec son incapable de cousin? Impossible! C’était dégoûtant! Au moins, jusqu’ici, rien ne prouvait que Luce partagea les sentiments de son cousin…

La voix de Luce Apolline la tira hors de ses pensées. Elle se tourna vers la déesse. Sa seule expression lui appris qu’elle avait perdue. Ses épaules s’affaissèrent un peu. Luce affichait un air à la fois déchiré et déterminé et Elfie songea qu’elle n’aurait pas aimé être déesse. Faire sans cesse des choix, sans jamais être sûr que ce soient les bons, avoir la responsabilité de centaines de personnes et jouer chaque jour avec toutes ces vies…
Pourtant, cette fois-ci, Elfie était convaincue que la jeune déesse de lumière avait fait le mauvais choix. Elle secoua la tête. Comme elle l’avait deviné, la jeune femme était déterminée à garder Alias dans le clan de lumière quoi qu’il arrive…

*Elle se trompe en prenant cette décision…*

La jeune guerrière espérait seulement que le prix de cette erreur ne se compterait pas en vie… Elle n’avait pas l’habitude de contester les décisions de ses supérieurs, on lui avait inculqué le respect de l’autorité. Elle pouvait conseillé, mais ce serait toujours Luce qui jugerait finalement. Et elle devait se plier à ce jugement, et obéir quoi qu’il arrive ou soit arrivé.

Mais la déesse n’avait pas fini son discours. La suite semblait encore pire.
Elfie n’avait jamais encore tué, bien qu’elle se soit souvent battu. Cela arriverait un jour, elle le savait, et elle n’en avait pas peur. Elle comptait bien ne pas flancher à ce moment là. Que Luce compara cela aux boucheries qu’avait autrefois commises Alias la choqua. C’était deux univers complètement différent séparé par des mondes et entre lesquels il n’y avait aucun lien, aucun. Elfie se battait toujours loyalement, elle n’aurait jamais songé à tué un ennemi sans défense qui ne lui avait rien fait, un innocent et encore moins un enfant. Elle aurait été incapable d’accomplir un meurtre de sang froid, en dehors du feu de la bataille où l’instinct et l’adrénaline lui dictaient ses actes. Et surtout, elle tuait toujours dans l’intérêt général, pour le bien de tous, et pas seulement le sien ou celui d’une minorité. Ce qu’elle faisait était juste et bénéfique et - en aucun cas - comparable aux tueries pratiquées par les adeptes de l’Ombre…

Elle voulut dire tout cela, mais une phrase de Luce la retint. La jeune femme avait parlé si bas qu’Elfie eut de la difficulté à saisir ses propos. Mais ce qu’elle comprit la blessa. Elle réagit avec une véhémence qui la surprit elle-même, sans réfléchir.

« Ne dis pas ça! Tu n’as pas le droit! Léo n’est pas un meurtrier! C’était ton ami, mais c’était également mon frère, en le traitant d’assassin tu m’insultes aussi! »

Elle se tut, avant de dire une bêtise. Elle regrettait déjà ses paroles spontanées, mais elle ne les retira pas. Léo avait disparut depuis plusieurs années, déjà. Un peu idiotement, Elfie s’était toujours obstinée à croire qu’il n’était pas mort. Mais elle préférait encore le savoir mort honorablement que dans les rangs du mal…

Elle se rendit compte qu’elle avait serré les poings jusqu’à ce que ses ongles s’enfoncent dans sa chair. Elle se décrispa légèrement. Léo était un sujet sensible et lui rappelait trop de bons et mauvais souvenirs pour qu’elle puisse y penser calmement. Mais elle savait que cette perte avait été extrêmement difficile à vivre pour Luce Apolline également, et elle chassa avec culpabilité ses derniers relents de colère. Si elle avait été une autre femme, sans doute aurait-elle esquissé un geste de réconfort ou d’affection envers la jeune déesse. Mais elle était, Elfie, et fort peu démonstrative. Tout ce qu’elle put se résoudre à faire fut un petit sourire à la fois compatissant, complice et désolé.
Puis, elle se tourna à nouveau vers Alias, pour écouter ce que son cousin avait à dire.