Libre comme l'air (privé Esteban)

C'était la première fois qu'Elfie venait se promener dans le royaume de l'air. Mais cet endroit était franchement magnifique. Elle avait pris un petit sentier entre les collines qui l'avaient conduite ici. Elle suivait les chemins qu'elle rencontrait, guidée par ses pas. Mais cette grande volière grillagée ouverte aux quatre vents et emplie d'oiseau muticolore et gazouilleur lui était sympathique.

La porte n'était pas vérouillé, Elfie la poussa en prenant garde de ne laisser sortir aucun oiseau et entra. Les volatiles ne semblèrent pas remarquer sa présence. Elfie aimait les oiseaux. Ils allaient où ils voulaient, avec leurs ailes et se contentaient d'un rien. Elle avait un peu de peine pour ces oiseaux auxquel on avait volé leur liberté. Mais bon, c'était leur destin de vivre encagé pour le bon plaisir des visiteurs...

La jeune femme fouilla dans sa besace et en sortit un bout de pain qu'elle défit en petites graines dans sa paume. Elle tendit la main, et aussitôt, une petite hirondelle bleutée vint se poser sur sa main pour picorer. Peu farouche, elle se laissa caresser. Puis, soudain elle s'envola.

Elfie replaça le pain dans sa besace et se retourna vers la porte. Quelqu'un venait d'entrer, effrayant les animaux. Elle tenta d'apercevoir l'intrus derrière le rideau d'ailes battantes.

-Bonjour, lança-t-elle à tout hasard.

( Bon, tu répondras à ton retour d'italie^^ Moi, je pars au Texas jusqu'au 17 avril, désolé, tu vas devoir m'attendre...)

[Je te réponds avant de partir tant qu'à faire ^_^]

Esteban n'avait pas tout à fait fini sa visite du Royaume de l'Air. En fait, il avait été assez occupé au village à diverses tâches pour aider les paysans. Travail fastidieux, mais qu'il savait nécessaire. Et puis tant que la guerre ne serait pas déclarée, il ne pouvait pas attaquer directement ceux du mal, en tout cas tant qu'ils ne s'aventuraient pas dans son royaume. Dommage... Il n'avait tué qu'une personne depuis son arrivée à Araña, et encore, c'était sous sa forme démoniaque. Finalement la vie était plus calme que ce qu'il avait prévu...

Mais aujourd'hui il avait délaissé les villageois, leurs barrières, leurs champs, leurs maisons et tous ces petits problèmes. Il avait décidé de finir son tour du royaume par une visite de la volière que l'on disait être la plus belle du monde. Il était vêtu simplement : un pantalon noir, une chemise blanche et un long manteau noir qui lui descendait jusqu'à mi-mollet, avec un oiseau stylisé cousu de fil blanc sur l'avant, juste au dessus de son coeur. C'était un manteau assez léger, qu'il mettait plutôt par habitude. En effet, il faisait assez chaud ce jour là et il avait laisser un ou deux boutons de sa chemise ouverte. Cela pouvait paraître étrange que quelqu'un comme lui puisse se laisser aller à une allure légèrement négligée [mais diaboliquement sexy hahaha] mais en fait, il se fichait un peu de son apparence... Et de toute façon, il en imposait suffisamment par son charisme pour que finalement personne ne le trouve « négligé ».

C'est donc ainsi qu'il arriva à la volière. Il était plutôt de bonne humeur... Sachant que chez lui, toute bonne humeur était relative lol. Il se sentait un peu en « vacances », et il s'en accordait si peu souvent qu'il savait apprécier ce genre d'instant. Il poussa la porte sans bruit, espérant une entrée discrète si jamais quelqu'un se trouvait à l'intérieur. C'était sans compté sur la nuée d'oiseau qui accueillit le nouveau visiteur. Une nuée, c'était peut être exagéré mais quand même... Ce n'était pas très discret.

Une voix féminine s'éleva et le salua. Les oiseaux masquèrent avantageusement un léger raidissement des épaules d'Esteban. Ces mêmes volatiles qui l'empêchaient de distinguer nettement son interlocutrice. Etait-ce à cause de son appartenance au clan de l'Air qu'ils le collait comme ça ? Mais comme il était de bonne humeur [profitez-en ça sera pas souvent XD] il ne perdit pas patience et prononça simplement une formule à voix basse. Les oiseaux s'écartèrent comme par magie, ce qui était en effet le cas, et le jeune homme put voir une jeune femme d'une vingtaine d'année, assez grande, avec de longs cheveux blonds cendrés, un visage aux traits décidés éclairé par de grands yeux acajous. S'il avait eut le sens de l'esthétique féminine, il l'aurait trouvé jolie. Mais bon, c'était Esteban... Il la salua tout de même, d'un ton neutre, sans sourire [trop beau Toya quand il sourit ^_^ Réservé au grandes occasions !]. Pas assez distant pour paraître impoli, ni assez proche pour l'inciter à se lancer dans une grande conversation comme s'ils étaient les deux meilleurs amis du monde.

« Bonjour. J'espère que je ne vous dérange pas... »

Elfie changea sa besace d'épaule. Elle portait une robe blanche simple ornée de brodures argent torsadés autour de la taille, des poignets, de l'ourlet et du col ainsi que des sandales de cuir qui se nouaient par des lanières autour de ses chevilles. Une cape beige attachée sous son cou lui recouvrait les épaules, et comme la chaleur était agréable, elle avait laissé le capuchon reposer dans son dos.

Le jeune homme devant elle lui avait répondu poliment mais d'un ton un peu froid, fermé. Visiblement, il ne souhaitait pas lier conversation. Son allure et sa présence en ses lieux trahissait son appartenance au bien, et à l'oiseau brodé sur son manteau ainsi qu'à la réaction de ceux-ci à son entrée dans la volière, Elfie déduisit qu'il appartenait au clan de l'air. Il possédait des cheveux argentés aux reflets violets et des yeux d'un mauve profond au regard direct. Ses traits étaient fins, mais bien dessinés, et empreint d'une certaine noblesse qui plut à la jeune femme.

Bien qu'il fut habillé simplement et même un brin négligé, il semblait dégagé de lui une aura d'autorité et de charisme subtile, ou du moins, ce fut ce qu'elle ressentit. Il avait un corps musclé et à sa posture et ses mouvements souples, elle put deviner que c'était un guerrier. Il n'avait certainement pas peur d'elle. Mais alors, pourquoi semblait-il si peu à l'aise?
Peut-être, sans doute, aurait-il été plus sage de respecter sa volonté et finir la conversation d'une phrase. Mais Elfie repoussa cette idée. Elle se sentait étrangement attirer par le jeune homme. Elle avait envie d'en savoir plus sur lui, et son esprit entêté la poussait à briser les réserves de l'inconnu.

Les oiseaux s'étaient enfin calmé et avait repris leurs piaillements diverses. Ils voletaient un peu partout, jusqu'au plafond de l'immense cage qui culminait à près de dix mètres. Les battements de leurs ailes créaient des courant d'air qui rafraichissait l'atmosphère et agitai doucement les pans de tissus des vêtements et les cheveux des interlocuteurs. Elfie s'avança d'un pas vers l'intrus. Avec un sourire chaleureux, elle lui répondit et lui tendit la main.

- Non, vous ne me déranger pas, naturellement. Je me nomme Elfyora de Hélios. Je suis guerrière pour la lumière. Et vous?

( D'accord, alors, si tu réponds, moi aussi. Je ne pars que vendredi. Personne ne se donnera jamais la peine de lire ce topic, on écrit bien trop long ! )
( Surtout toi, en fait. J'ai beau essayer, je ne fais jamais des postes aussi long que les tiens... Ça ne les grossirait pas de les mettre en italique par hasard?^^)
( Vous m'avertirez quand ce ne sera plus toi qui écrira)

[Hihi je sais je fais des messages trop longs... Mais ça faisait longtemps j'avais pas poster avec Estebanichou (c'est quoi ce surnom débile ? XD). Mais comme on dit « C'est pas forcement la taille qui compte » , Heu sinon on va pas changer de joueur tout de suite parce que Nim' refuse de jouer dans ce sujet XD Et puis il me reste encore deux mess en rime à faire et j'ai vraiment pas envie ^_^]

Esteban n'aurait su dire s'il était réellement déçu que la jeune femme ne mette pas simplement un terme à leur conversation. Il ne se sentait pas non plus d'humeur particulièrement bavarde mais après tout, un peu de compagnie ne lui ferait peut-être pas de mal... Si seulement ce n'était pas une... femme. Mais bon, il allait exceptionnellement faire un effort aujourd'hui. Et si jamais la pauvre avait le malheur de tomber amoureuse de lui, elle n'aurait que le sort qu'elle méritait. Il était vraiment trop bon...

Il fit donc un pas en direction d'Elfie et lui prit la main. La politesse aurait presque exiger un baise main mais... Il n'était quand même pas « sympa » à ce point. Il se contenta donc de prendre délicatement la main qu'on lui tendait dans sa paume afin que le dos de cette main reste dos au ciel [pas très claire tout ça XD] et de la soulever légèrement alors qu'il esquissait une révérence – ce n'était tout de même pas un rustre -.

« Esteban Syen. Sorcier au service du Clan de l'Air. »

Un « enchanté » et un « pour vous servir » n'aurait sans doute pas été superflu si le jeune homme en croyait les règles de politesse qu'on lui avait inculquées. Mais... Non. Il était incapable de dire ce genre de chose à quelque représentante de la gent féminine que ce soit. Il n'était pas enchanté de la rencontrer et il n'avait aucune envie de la servir. Quoi qu'étant de la Lumière, dans l'absolu elle pouvait lui demander un service et il lui obéirait. Il avait toujours considéré ceux de la Lumière comme supérieurs. Enfin, pour le moment elle ne lui avait rien demandé, et il espérait que cela n'arriverait jamais.

Il fit encore quelques pas de sa démarche souple et élégante en direction du grand perchoir en verre ornant le centre de la pièce. L'endroit était vraiment très beau, et il l'appréciait d'autant plus qu'il se sentait vraiment dans son élément. Il leva le bras et un faucon au plumage magnifique se posa dessus comme en réponse à un appel silencieux. La ligne de tension de ses épaule se relâcha légèrement mais son port de bras ne faiblit pas. Son regard mauve se détourna des yeux mordorés de l'oiseau et il se retourna. Parcourant rapidement la volière de yeux, il pensa à voix haute plutôt qu'il ne s'adressa réellement à Elfie.

« Cet endroit est vraiment magnifique. »

S'apercevant qu'il venait de parler, pour ainsi dire, tout seul, il se rattrapa en enchaînant d'un ton qui ne laissait rien transparaître, sinon qu'il regarda cette fois son interlocutrice droit dans les yeux.

« C'est la première fois que vous venez ici ? »

Et zut, il venait d'engager la conversation là, non ? La prochaine fois, il tournerait sept fois sa langue dans sa bouche avant de sortir des âneries.

(Bah, moi j'adore tes postes longs, ça en fait plus à lire!^^)

Il était donc sorcier... Esteban Syen. Le nom lui plaisait. Elle fut un peu surprise par son soudain ravisement. Il venait lui-même d'engager la conversation, alors qu'il semblait si peu désireux de le faire un peu plus tôt. Elle sourit un peu.
- Oui, c'est la première fois que je viens ici. J'en avais entendu parler par une amie, c'est réellement magnifique...

Elfie s'assit sur un banc de pierre près du mur de la volière, prenant bien soin de laisser une place libre à côté d'elle, au cas où Esteban aurait voulu s'asseoir...

Elle le regarda. Dans la lumière du jour, un faucon posé sur son poing tendu, il était... Elfie n'arrivait pas à trouver le mot. Elle se prit à penser qu'il ressemblait à ce faucon, avec qui il partageait le regard impitoyable et l'attitude noble. L'oiseau tourna son regard perçant vers elle, comme s'il avait deviné ses pensés et lui transmettait un message. Mais Elfie n'arriva pas à déchiffrer ce que lui disait ces yeux d'or.

Elle se rendit compte que son coeur battait trop vite. Voyons, que se passait-il avec elle ? Oui, Esteban était beau... D'accord, Merveilleusement Beau, mais... Elle le connaissait depuis à peine quelques minutes, ne savait pratiquement rien de lui sauf qu'il semblait détesté arriver et trouver un inconnu dans sa volière. Mauvais départ pour elle. Bref, il n'y avait rien succeptible de la mettre dans tous ses états.

Elfie se rappella son dernier amoureux, ce qui remontait encore à bien loin de là, lorsqu'elle était encore une adolescente idéaliste... Avant le départ de Léo, en fait, et la mort de sa mère, en fait. Elle se rendit compte avec un peu de tristesse qu'elle n'arrivait plus à se rappeler les traits de son visage. C'avait été sa seul expérience amoureuse, et depuis, elle n'avait jamais à nouveau ressenti ce sentiment pour quelqu'un d'autre. Ou alors, elle l'avait tu jusqu'à ce qu'il s'étouffe. Cela ne lui avait jamais manqué, trop occupé par ses devoirs envers la lumière. Elle savait aussi qu'on pouvait se faire très mal avec l'amour, et elle avait évité se manipuler cette arme traître qui se revirrait soudain vers son propriétaire.

La jeune femme résolu finalement à laisser aller les évènements. Elle n'avait plus envie de résister, mais seulement de s'abandonner, et se laisser porter par le cours de la vie. Elle se leva et tendi la main. Ce fut une petite colombe blanche qui vint s'y poser. Elle chercha fébrilement pour du pain, picorant à gauche et à droite. Elfie sourit et lui tendit un quignon qu'elle avala goulument. Le sourire de la jeune femme s'élargit. Elle ses sentait bien, en paix.

- Pratiquez-vous la chasse au faucon? Le vôtre a l'air bien dressé...

Elle sortit plus de pain de sa besace et d'autres oiseaux vinrent se poser dans sa main. Elle se sentait à sa place, à cet instant précis, au millieu de ces oiseaux, et aux côtés d'Esteban Syen. À sa place et heureuse. Et, pour le moment, elle se fichait complètement que ce soit réciproque ou pas...
Pour l'instant...

Étrangement, le fait que Esteban lance un semblant de conversation sembla faire sourire Elfie. Il était si ridicule que cela ? Cela se voyait tellement qu'il s'était laissé aller dans ses pensées ? Elle se moquait de lui là ? Mais pourtant quand elle parla, le timbre de sa voix était dénué de toute ironie. Mais pourquoi avait-elle donc sourit ? Légèrement mal à l'aise, il ne rebondit pas sur la phrase d'Elfie, laissant un cours silence s'installer entre eux.

La jeune femme alla s'asseoir sur un banc, laissant une place près d'elle. Mais il n'avait aucune envie de s'asseoir lui ! Il espérait juste qu'il ne paraîtrait pas trop impoli... Il pouvait faire semblant de na pas avoir compris peut-être... Il s'approcha tout de même du banc, le faucon toujours sur son bras. Il remarqua qu'Elfie le regardait, son regard passant en réalité de lui à l'oiseau, l'air quelque peu songeuse. Il avait encore fait une gaffe ? Et elle souriait toujours... Pas un sourire benêt comme il en avait tant vue, de gamines stupides qui ouvraient de grands yeux ronds et se retournaient en pouffant sur son passage. Non, c'était un sourire serein. Et Elfie ne pouvait pas être comme toutes ses horribles pestes. Cette attitude aurait été indigne d'une guerrière de la Lumière de toute façon. Cela le rassurait un peu. C'était fatiguant de briser des coeurs à la longue...

Mais tout de même, le jeune femme semblait troubler, perdue dans la contemplation des yeux du faucon. Ses grands yeux acajous étaient dans le vague. En fait, peut-être que tout le monde avait le droit de se laisser aller de temps en temps. Fasciné par cette étrange découverte, Esteban ne quittait pas la guerrière des yeux. Il s'était tellement préparé à un monde en guerre, à feu et à sang, avec de grands dieux livrant des batailles épiques... En fait, il vivait dans une paix, toute relative qu'elle soit. Bien sûr, ils étaient tous sur le qui-vive et il y avait bien quelques escarmouches à droite à gauche, mais de feu et de sang, il n'en n'avait pas encore vu beaucoup. Au lieu de cela, il restait là, à aider les villageois et maintenant il était là, tranquillement avec cette Elfie, au milieu d'une magnifique volière, dans une ambiance calme et détendue. Enfin détendu... Tout ceci ne le mettait pas vraiment à l'aise. Mais il commençait à se dire que lui aussi, peut-être, avait le droit à un peu de paix de temps à autre...

Il reprit bien vite ses esprits, constatant qu'il n'avait pas quitté la guerrière des yeux durant ces quelques instants où son esprit dérivait. Pourvu qu'elle ne l'ai pas remarqué... A ce moment là, Elfie sembla reprendre pied dans la réalité. Elle tendit elle aussi le poing, imitant le geste d'Esteban un peu plus tôt, et une jolie colombe d'un blanc pur vint s'y poser et commença à picorer le pain qu'elle lui donnait. Quant à lui, il avait presque oublié l'animal qui pesait sur son bras... Mais il s'en souvint rapidement quant Elfie lui posa une question à son propos. Essayant maladroitement de masquer une légère surprise, il répondit.

« Mon faucon ?... Oh non, ce n'est pas vraiment le mien. Enfin, je ne sais pas vraiment. Officiellement, ils appartiennent sûrement tous à Lilia et à Yukimura. Par contre, je n'ai pas vraiment le temps de chasser. Quant au dressage, il paraît que la relation entre les gens de l'Air et les oiseaux est innée. A vrai dire, je n'ai jamais vraiment cherché à vérifier... »

Alors qu'il disait cela, il repensait à ses rencontres avec Lilia, à quel point il était mal à l'aise avec elle, sa nonchalance collant tellement peu à l'image qu'il se faisait des Dieux. Et il n'avait jamais rencontré une autre divinité d'Arana. Il se surpris donc à poser à nouveau une question, qui cette fois était dû à une curiosité personnelle.

« Vous avez déjà rencontré votre déesse ? C'est Luce Apolline celle de la Lumière, n'est-ce pas ? »

( où as-tu rencontré Lilia? )
(Youpi, Dana a répondu à`l'auberge!!!)

À cours de pain, Elfie baissa la main et la secoua pour oter les dernières miettes. Les oiseaux qui s'étaient éloignés,se précipitèrent immédiatement sur celles-ci et les avalèrent jusqu'à la dernière. la jeune femme se demanda un instant qui s'occupait d'eux, venait les nourrir... Puis la pensée s'envola comme elle était venue.
La petite colombe blanche semblait s'être prise d'affection pour Elfie et vint se blottir sur son épaule. À moins qu'elle n'espèra d'autre pain? Quoiqu'il en soit, le contact était agréable. Le duvet neigeux de la créature était doux et léger comme un petit nuage.

* Les oiseaux sont naturellement des animaux de l'air mais celui-ci semble me reconnaître. Il est d'un blanc si pur et lumineux qu'il pourrait aussi bien appartenir à la lumière... qui sait?*

Elfie se tourna vers Esteban qui la regardait d'un air un peu troublé. À son tour, il lui posa une question, d'un ordre un peu plus personnel. Elfie senti son coeur se réchauffer. Elle avait du mal à déchiffrer les expressions qui s'affichait sur son visage, mais au moins n'y lisait elle pas le mépris, la froideur ou la haine.

- Oui, j'ai déjà rencontré Luce. En fait, nous avons été pratiquement été élevé ensemble, elle, moi et Léo, mon frère ainé. Ma famille est au service des divinitées de lumière depuis la nuit des temps. Mon père, puis mon frère étaient les protecteurs de Luce, et je continue leur mission. Vous savez peut-être que le clan de lumière est celui qui compte le moins de sujets, aussi, je m'occupe aussi de politique et de stratégie. J'aide Luce dans un peu tout, c'est une grande amie.

Elle se tut, le temps de réfléchir à sa propre question.

- Et vous, avez-vous déjà rencontrer Lilia et Yukimura? Sorcier est un poste assez important, je crois... Mais mes propres pouvoirs étant assez limité, je m'y entends assez peu en magie...

Elfie se demanda si elle avait bien fait de prononcer ces dernières phrases. Peut-être la mépriserait-il pour son peu de pouvoirs... Son coeur lui faisait mal dans sa poitrine à cette seule pensée... Bon sang, elle l'aimait vraiment! Cette pensée l'effraya soudain plus que tout depuis ses quatorze ans. Elle eut tout à coup l'impression d'ouvrir les yeux pour découvrir qu'elle marchait dans le noir sur un pont étroit au-dessus d'un vide vertigineux. Elle leva la tête, comme un noyée cherchant une bouée, scrutant les yeux d'améthyste du jeune sorcier à la recherche d'un indice sur ses sentiments... mais leur regard violet était aussi indéchiffrable que celui doré du faucon.

Esteban ressentit un étrange mélange de surprise, mais aussi d'amusement en voyant la petite colombe aller se nicher au creux du cou de la jeune femme. Il ne pensait pas que les oiseaux de cette volière pouvait avoir se genre de comportement avec une personne n'appartenant pas au clan de l'Air. Mais il n'avait jamais accordé un grand intérêt à la chose non plus... Toujours est-il qu'il se détendit un peu. On pouvait appeler cela l'instinct sans doute, mais de voir qu'un oiseau faisait confiance à Elfie lui donnait l'impression que lui aussi pouvait se fier à elle. Peut-être, oui... En tout cas, il se sentait de plus en plus à l'aise malgré tout ce qu'il était, ses préjugés et tout le reste.

Alors que la jeune femme répondait à la question du sorcier, il eut l'impression qu'elle le dévisageait, comme si elle voulait savoir ce qu'il pensait. Ou si elle espérait capter quelque chose en lisant sur son visage. Mais il n'y prêta pas grande attention, estimant qu'elle regardait simplement son interlocuteur... Il était à des milliers d'années lumières de deviner les sentiments qu'Elfie commençait à éprouver pour lui. Et ce n'était sans doute pas plus mal...

Mais ce qu'elle dit impressionna tout de même le jeune homme. Elle avait été élevé avec une déesse, et désormais, elle était chargé de sa protection, et même son amie ? Cela lui inspirait une sorte de respect mêlé d'incrédulité. Ce n'était pas qu'il remettait les qualités d'Elfie en doute, mais il ne pensait pas que les dieux puissent avoir des... « amies ». En tout cas, il était assez impressionné d'être en présence d'une personne d'une telle importance. Car d'après ce qu'on lui avait dit, les rumeurs qu'il avait entendu, Luce était quelqu'un de bien, une déesse gouvernant son clan avec talent et assurance [XD j'me la pète ^_^ Il a du croiser Alias lol].

Puis il répondit de manière plus spontanée à la nouvelle question de la guerrière. De toute façon, il n'avait rien à cacher de sa rencontre avec Elfie et Kanaël, le dieu de la Terre.

« Je n'ai jamais vu Yukimura en personne. Par contre, j'ai rencontré Lilia peu de temps après mon arrivée sur Araña, pas très loin d'ici. A la tour là-bas pour être précis (Il accompagna ses paroles d'un geste de son bras libre). J'ai aussi rencontré Kanaël, le dieu de la Terre par la même occasion. Mais je ne l'ai pas revu depuis, contrairement à Lilia. Tout cela m'a paru un peu étrange surtout au début. Je ne suis pas originaire d'Araña alors... »

Mais il préféra laisser sa phrase en suspens. Il n'avait pas à raconter sa vie non plus... Et cela dérangerait sûrement Elfie. Il ne voulait pas l'importuner avec son histoire. Et il devait bien avouer qu'il n'avait pas non plus une folle envie de raconter sa vie à la première inconnue venue. Au premier inconnu non plus en fait... Enfin bref, là n'était pas le problème.

Il s'apprêtait à enchaîner sur la deuxième partie de sa phrase, c'est à dire son poste de sorcier, quand il croisa à nouveau directement le regard acajou de la jeune femme. Il ne restèrent ainsi que quelques secondes mais Esteban aurait juré avoir aperçut quelque chose dans ces yeux. Une sorte de frayeur, non, plutôt de l'incertitude. Et c'était comme si elle cherchait une réponse dans son regard à lui. Un peu la même impression que précédemment en fait. Mais quelle réponse pouvait-elle chercher au fond de ses yeux mauves ? Il détourna un peu la tête, faisant toujours face à Elfie mais brisant le « lien » visuel qui les reliaient, un peu mal à l'aise. Il se reprit et reprit [c'est bô :p]

« Je suis né dans une famille de sorcier. Mon père, mon grand-père et tous les Syen ont toujours été sorciers de l'Air, bien que nous ne soyons pas originaires de cette région du monde. Je ne sais pas si ma fonction est réellement importante. Je ne suis pas vraiment le mieux placé pour en juger. Mais... Je dois bien avouer que j'aime ce que je fais. La sorcellerie est un art compliqué, peu de personnes le maîtrise il est vrai. Ce n'est pas étonnant, ni diminuant de ne pas y connaître grand chose. Les sorciers aiment bien s'entourer de mystère et n'aiment pas vraiment partager leurs secrets... »

Tout en disant cela, il avait créer une petite colonne d'air tourbillonnant au dessus de sa main libre qu'il avait à présent tendue devant lui. C'était impressionnant de voir à quel point il pouvait devenir plus bavard dès qu'on lui parlait de magie. C'était son élément, sa vie, son but. Il était né pour cela et il mourrait sans doute aussi pour et peut-être par cela. Serrant soudain le poing, il fit disparaître son petit tour de magie et regarda de nouveau la colombe posée sur l'épaule d'Elfie. Elle n'avait toujours pas bougé.

[Bah il est sympa dans ce message d'un coup... Bah je dois être de bonne humeur ce soir XD Nan c'est juste qu'il est pas méchant en fait, juste un peu... heu... spécial ^^ et... méfiant ^^]

Se rendant compte qu’elle s’était crispée en sondant le regard d’Esteban, elle se força à se détendre, sans trop de résultat. L’idée la frappa soudain que ses pensées avaient dû transparaître sur son visage… Elle pria intérieurement pour que le jeune homme n’ait rien pu deviner…

Pire, réalisa-t-elle tout à coup, peut-être avait-il le pouvoir de lire les pensées !

Pourquoi n’y avait-elle pas pensé avant ?! Du mieux qu’elle put, Elfie bloqua l’accès à son esprit. Malheureusement, le résultat lui semblait loin de rassurant. Depuis qu’elle était petite qu’on l’entraînait à dissimuler ses pensées, c’était essentiel pour un guerrier efficace. Mais Elfie avait toujours eut de la difficulté avec cette discipline. La maîtrise des armes, le combat corps à corps, les stratégies de guerre ou la diplomatie ne lui avaient jamais posé de problème. Ça c’était du concret, du réel et bien matériel, qu’elle pouvait toucher, voir et dont elle pouvait prévoir prévoir la réaction Mais l’univers des pensées, de la sorcellerie et des pouvoirs, c’était différent… Tout y était vaporeux, invisible, abstrait et imprévisible. Il n’y avait rien à quoi de fier et cela avait toujours déstabilisé la jeune femme…

Elle sur terre, son esprit sommairement caché derrière des défenses un peu trop faibles à son goût. Elle tourna plutôt son attention vers Esteban, qui lui racontait sa rencontre avec Lilia et Kanaël Sanada. La seule déesse qu’elle avait jamais rencontrée était Luce, mais elle savait qui était les dieux du bien – et encore mieux- ceux du mal.

Elle se tourna vers la direction qu’avait pointé le jeune sorcier en parlant. La tour… Elle pouvait apercevoir son créneau sombre qui se dressait contre le ciel, au loin. Elle allait replongé dans ses pensées –c’était plus fort qu’elle- quand une phrase du jeune homme lui fit tendre l’oreille…
Il n’était pas originaire d’Arana ? D’où alors ? À part pour aller au paradis, la jeune femme n’avait jamais voyagé hors des royaumes d’Arana. Elle aurait voulu en savoir plus, sa curiosité était éveillée… En fait elle aurait tout voulut savoir sur lui, sa naissance, son enfance et son adolescence jusqu'à aujourd’hui… Tout! Mais il y avait fort peu de chance qu’il commence à raconter son existence à une une inconnue rencontrer au hasard de son chemin…

* Alors, je deviendrai plus qu’une inconnue! Beaucoup plus.*

Elle avait déjà l’impression d’être beaucoup plus que ça en fait… Elle se promit d’essayer d’en apprendre le plus possible sur lui, de mettre toutes les chances de son côté. Elle devait voir cela comme un nouveau combat. Simplement. Mais un combat qu’il lui fallait à tout prix gagner…

Elfie l’écouta parler de l’art de la sorcellerie. Elle nota dans un coin de sa tête tout ce qu’il lui apprenait au passage sur lui-même. Elle fut soulagée de constater qu’il ne la méprisait pas pour son peu de connaissance dans ce domaine. La magie semblait l’enthousiasmer et le rendre plus bavard, ce qui lui fit chaud au cœur. Elle nota cela également, y voyant une ouverture. Elle pourrait revenir sur ce sujet sûr si la conversation semblait prendre une mauvaise tournure… Elle se fit elle-même sourire.

* Ma parole, un vrai plan d’attaque! Quelle stratège je fait. ^^*

En fait, pouvoir se raccrocher à ses stratégies la rassurait, cela lui faisait oublier le vide au-dessus duquel elle marchait toujours… Frissonant, elle caressa la petite boule de plume blanche toujours nichée dans son cou. L'’oiseau émit un petit roucoulement rassurant...

Elle sursauta soudain. Esteban venait de faire apparaître une tornade miniature dans sa main. Ses instincts guerriers lui était revenus aussitôt et elle dû se retenir de se mettre en garde. Elle sentait la magie qui animait le tourbillon d’air translucide. Elle ne voyait habituellement ce genre de manifestation qu’en combat. Elle se doutait bien que s’il l’aurait souhaiter, le jeune homme aurait pu faire apparaître une tornade d’autant plus dangereuse que celle-là.

Il ferma la main et l’apparition magique disparut. Il avait des mains gracieuses. Elfie regarda son visage. Il paraissait plus ouvert à présent, plus détendu. Elle lui sourit. Était-ce la magie qui avait fait cela ? Elle posa ses questions pendant qu’il était encore dans un bon état d’esprit…

- Et vous habitez à Arana, à présent… Avez-vous de la famille, ici ? Une femme, des enfants, peut-être? Je ne suis moi-même jamais sortit des royaumes d’Arana… J’aimerais le faire un jour, mais pour l’instant, mes responsabilités m’appelle toujours…

Elle espéra qu’il ne trouverait pas ses questions trop personnelles. Elle se sentait tellement instable… Elle semblait marcher dans un marais et pouvait s’enfoncer à tout moment dans un sujet dangereux comme dans des sables mouvants… Elle ne devait pas y penser, et seulement espérer distinguer avec habileté les sujets inabordables des autres.

Du bout du doigt, elle lissa les plumes blanches sur la tête de la colombe. Le petit oiseau ne réagit pas, sans doute avait-il décider de faire un somme. Malgré tout, son contact la rassura à nouveau, tenant à distance ses craintes.

* Il sera mon talisman… Pour ce combat, j’en aurai bien besoin.*

(J'ai eut une idée^^ je t'en parle en MP...)

(Wahou! je crois que c'est mon plus long poste... )

[Pauvre Elfie, elle vient de sauter à pied joints dans la plat XD Allez soit gentil Esteban...]

Esteban se sentait en effet beaucoup plus détendu. Il en avait presque oublié qu'il parlait avec une femme. Enfin non, mais cela ne le dérangeait pas en cet instant. Il aurait même pu esquisser un sourire... Il n'avait pas non plus remarqué qu'Elfie semblait beaucoup moins détendue. De toute façon, même avec un peu d'attention il n'était pas vraiment doué d'empathie, c'est le moins que l'on puisse dire. Et encore moins avec les femmes.

Mais Elfie aborda un sujet qui était beaucoup moins plaisant pour le jeune homme. Il avait baissé sa garde et par conséquent il fut touché par la remarque. Et surtout il le laissa transparaître. Un air d'incrédulité teinté d'un peu de douleur passa dans ses yeux.

* Un famille ? Une femme ? Comme ma mère...*

« NON ! »

Il se rendit compte un peu trop tard qu'il avait crié. Qu'il s'était laissé submergé un instant par la douleur que lui inspirait le mot « famille ». Car même s'il ne se le serait jamais avoué, lui aussi aurait aimé avoir une mère, une famille normale. Et il n'aurait voulu pour rien au monde reproduire ce qu'il avait vécu. Certains avaient bien sûr vécus des épreuves bien pires. Mais son enfance et sa famille étaient tout de même une plaie que le sorcier avait toujours niée, et qu'il n'avait par conséquent jamais pansée. Personne n'avait pu le faire, car jamais il n'avait laissé personne y touché. Même ses « amis » n'avaient jamais pu approcher cette blessure. Elfie l'avait entra perçue. Si c'était une bénédiction ou une malédiction, cela dépendrait de la jeune femme. Mais du coup, elle était devenue plus qu'une inconnue aux yeux d'Esteban.

Mais celui-ci ne voulait pas voir ses propres sentiments en face. Il reprit donc une expression dure. Ses yeux brillaient à nouveau d'un éclat dur et froid. Comme deux diamants, beaux mais inaccessibles. Il s'en voulait. S'il ne s'était pas laissé aller en parlant de magie, il n'aurait pas eu cette réaction.

« Je veux dire... Non, je n'ai pas de famille. Je... n'ai pas le temps. »

Il ne s'était en fait pas écoulé plus de quelques secondes entre les deux prises de parole du sorcier. Il ne savait pas maintenant comment réagir. Il préféra chercher un nouveau sujet de conversation pour éviter que la guerrière insiste sur le sujet de sa famille et de son passé. Il ne chercha pas à faire une transition plus au moins habile. Il n'en avait cure. Elfie comprendrait peut-être mieux qu'il ne souhaitait pas continuer sur l'autre sujet.

« Je voulais vous demander quelque chose. En tant qu'amie et conseillère d'une déesse, vous êtes sûrement mieux informée que moi. Avez-vous entendu parler de la guilde du faucon noire ? Ce n'est qu'une rumeur qui cours parmi les paysans du village, mais peut-être est-ce plus... »

Ce n'était même pas un mensonge. Il entendait souvent le soir au pub les paysans parler de cette guilde. Il paraîtrait qu'une bande de malfaiteurs c'étaient rassemblés dans le but de semer la discorde et l'anarchie. De tenir tête aux dieux. Et qu'ils n'auraient aucune pitié, qu'ils massacreraient tous ceux qui s'opposeraient à eux. Esteban voulait croire à une rumeur. Sinon il avait déjà choisi son camp : il lutterait de toutes ses forces contre ceux qui voulait créer le désordre et faire régner le Mal.

[Wa j'ai eu peur qu'il le prenne beaucoup plus mal ^_^ Finalement j'ai réussi à arrnager le shmilblik ^_^]

( Ah la la, beaucoup trop sensible, ce Esteban! )

La réaction du sorcier fut violente. Soudain, son visage se métamorphosa, laissant transparaître la haine et la douleur qui habitait son cœur.

* Faux pas… * Fit une petite voix ironique dans la tête d’Elfie, alors même que la jeune femme sentait son cœur battre la chamade. Elle se sentit soudain très faible et dût se mordre l’intérieur de la joue pour s’obliger à se reprendre.

*Du calme, doucement, rien de grave… Du calme, surtout! *

Au cri du sorcier, la colombe blanche avait sursauté, sur l’épaule d’Elfie, et effarouchée, avait gonflé ses plumes. Son attitude outrée semblait se désespérer des gaffes de sa maîtresse… Elfie posa une main qui se voulait rassurante sur le dos duveteux, promettant intérieurement à son compagnon de réparer les pots cassés, et faire mieux la prochaine fois.

* Donc, éviter les sujets familiaux… ou, du moins pour l’instant. Un jour, je saurai… Cette haine, tantôt, sur son visage. Haine de qui, de quoi, pourquoi ? Oui, un jour…*

Frénétiquement, la jeune femme chercha un sujet sûr qu’elle pourrait aborder. Heureusement, le sorcier fit rouler lui-même la conversation. En l’écoutant parler, la guerrière tentait de juger de l’étendue des dégâts. Elle sentit son cœurs se glacer un peu plus- à moins, qu’au contraire, il ne devint brûlant ?- : ils semblaient graves. Même s’il continuait la conversation comme si rien de particulier n’était arrivé, il s’était fermé comme une huître que l’on aurait effleuré. Son visage était redevenu impassible, et son attitude avait perdu tout ce qu’elle avait de détendu.

Elfie dut se rendre à l’évidence : elle était de retour à la casse départ. À moins que … À moins que, justement, la sortie du jeune homme ne soit un atout… Qu’elle devait utiliser en temps et lieu, avec tact…

La colombe sur son épaule émit un petit roucoulement approbateur. Elfie s’en sentit encouragée. Elle décida de noter cela également, et de s’en servir plus tard. Pour l’instant, le mieux était sûrement de suivre le cours que Esteban voulait donner à la conversation, d’autant plus que le sujet soulevé intéressait Elfie.

- Oui, j’ai entendu parler de cette guilde. Malheureusement, je crains que ce ne soit plus qu’une rumeur. Elle existe bel et bien. Elle est nomade, composé d’une poignée d’anarchistes psychopathes. J’ai entendu dire qu’elle était dirigée par deux jeunes filles, des enfants pratiquement, mais je ne sui pas sûr de mon information. En fait, la guilde est plutôt partiellement vagabonde : j’ai capturé une de ses membres, il y a peu de temps, mais elle s’est échappée avec l’aide de deux complices. Elle a tout de même avoué que le faucon noir avait un repaire, quelque part dans les terres neutres, à moins que ce ne soit dans les royaumes du mal…

Elfie se tut, songeant à Léïa, la jeune fille qu’elle avait capturé il y avait à pine une semaine. Elle se rappela le tatoo ignoble qu’elle portait à l’épaule.

- On reconnaît les membres par leur tatoo, symbolisant un faucon noir, portant sous l’aile le « A » d’Anarchie… La guilde est contre les dieux, l’ordre et le bien. Trois choses essentiels et nécessaires, à mon avis. J’ai de la difficulté à croire qu’on puisse avoir aussi de haine… surtout si jeune.

Elle avait prononcé ces derniers mots plus bas, pensivement, en revoyant le visage encore juvénile de Léïa. Son regard erra entre les plumes chamarrés des oiseaux, vers les collines verdoyantes sous le soleil. Le vent doux poussait paresseusement les nuages dans le ciel. Deux silhouettes à l’horizon, suivaient le petit chemin de rocaille. Depuis combien de tant Elfie discutait-elle avec Esteban? Depuis combien de tant son cœur battait-il plus fort, plus intensément, pour une seule personne?

* Très, très longtemps, dirait-on. Toujours, presque…*

Le visage d'Esteban devenait de plus en plus grave au fur et à mesure qu'il écoutait les paroles d'Elfie, et il y avait deux raisons à cela. Premièrement, que l'existence de cette guilde soit un fait avéré l'inquiétait au plus au moins ; surtout que les informations obtenues par la jeune femme étaient réellement alarmantes. Abolir l'ordre, les dieux et le Bien ! Comment de telles idées pouvaient elles prendre forme ? Quel genre de fous composait cette guilde ? Il se promit de mener son enquête de son côté également...

Mais deuxièmement, ce qui agaçait surtout le sorcier, s'était qu'il avait du mal à fixer à nouveau son attention après sa réaction plutôt violente à la question concernant sa famille. Le plus frustrant dans tout ça, c'est qu'il n'arrivait pas à démêler le pourquoi du comment il s'en voulait. Parce qu'il avait baisser sa garde ? Parce qu'il avait laissé transparaître ses émotions ? Parce qu'il lui avait répondu trop violemment ? Mais non, bien sûr que non, c'était idiot. Pourquoi s'en voudrait-il pour cela ? C'était sa faute, uniquement sa faute si elle avait abordé ce sujet. Mais l'impression désagréable qu'est la culpabilité restait, comme un écharde plantée dans son pied, comme un bruit de fond parasitant ses pensées.

Il essayait donc de fixer ses pensées tant bien que mal, et à défaut d'y arriver, il fixait Elfie avec intensité, ce qui avait en fait pour effet de le déconcentrer encore plus. Mais pourquoi avait-elle abordé ce sujet ? Non, non... Donc la guerrière avait capturé un de leur membre... Lui aussi s'était fait prendre au piège de se laisser aller !

* Fichu concentration. Je suis énervé maintenant. Zut.*

Fort heureusement pour la santé mentale (1) de notre cher sorcier, les membres de la guilde dont ils parlaient n'allaient pas tarder à lui donner un autre sujet de préoccupation. En effet, Elfie avait finir par laisser mourir sa voix et maintenant elle regardait pensivement au loin. Esteban mis une seconde de trop à réagir au fait qu'elle ne parlait plus et de suivre son regard. C'était idiot, son regard était en fait perdu dans la vague et elle ne regardait visiblement rien de précis. Quoique... Le jeune home vit deux personnes qui s'approchaient de la volière. Rien d'extraordinaire. Sauf que leurs déplacements ne produisaient aucun son...

Toute pensée parasite s'évapora instantanément de l'esprit du sorcier qui porta toute son attention sur ces deux étranges compagnons. Oui, il se déplaçaient exactement comme s'ils ne voulaient pas être repérés... Et ils avançaient très vite pour une telle discrétion ! Ce n'était pas n'importe qui, et il ne les aurait jamais vu s'il n'avait pas tourner la tête par hasard finalement. Il devait prendre une décision. Peut-être qu'ils ne se savaient pas encore découverts... Mais se comporter comme s'il n'avait rien vu était stupide également. Et s'ils savaient lire dans les pensées, il était grillé de toute façon... Ce n'était pas une raison pour agir inconsciemment, mais ils se rapprochaient rapidement. Il se pencha vers Elfie pour lui souffler quelques mots.

« Ces gens qui s'approchent... Ils ont l'air dangereux. Restez sur vos gardes. »

Esteban dégaina son petit poignard et ferma les yeux. Il voulait tenter de pénétrer l'esprit de ces deux inconnus si inquiétantes. Son esprit quitta son corps pour s'envoler vers elles. Mais au moment où il allait voir leurs visages, il vacilla. Il se retrouva violemment repoussé par une puissante barrière psychique. Une des deux personnes possédait une grande puissance mentale... Et sa tentative d'intrusion n'était sûrement pas passée inaperçu. Mais au moins il était sûr d'une chose : elles étaient dangereuses. Et ces gens étaient maintenant touts proches. Deux femmes, c'est tout ce qu'il pouvait déduire des deux silhouettes se découpant dans la lumière de fin d'après midi. Elles seraient là dans un instant. Il s'adressa à nouveau à Elfie.

« Elles sont deux, et dangereuses. L'une d'elle possède un fort pouvoir psychiques. Le combat s'annonce difficile... Restez derrière moi pour le moment, je vais lancer un sortilège et je ne voudrais pas vous blesser. »

En effet, il commençait à concentrer son énergie magique pour leur lancer un puissant sort dès leur arrivée. Quelques mèches s'envolait et se mettait à flotter sous l'effet de son pouvoir. Il y avait trois forces en Arana qui pouvaient se combattre, mais pas directement agir les unes sur les autres. La Force, l'Esprit et la Magie. Elfie était la Force. L'inconnue l'Esprit. Et Esteban la Magie. Quand à la quatrième, elle était la grande inconnue de cet affrontement. De la puissance qu'elle utiliserai dépendrait peut-être l'issu du combat qui opposeraient une fois de plus les Trois Armes de ce monde.

(1) J'ai entendu quelqu'un rire...

[Je crois qu'Ambre peut répondre... Désolée de te laisser si peu de temps, je pensais vraiment répondre plus tôt -_-]

(bah, je crois qu'Iri va répondre^^ ça va être amusant! Rencontre Elfie/Iri!)


Je marchais silencieusement en avant. Derrière moi, je sentais plus que j’entendais les pas furtifs d’Ambre. Sa respiration était plus courte, et son excitation à l’idée de tuer irradiait d’elle comme un aura.

Il faisait beau, et l’herbe était verte, gorgée de pluie de la veille. La température était agréable, bien que cela ne fisse pas grande différence pour moi. Quelques nuages blancs s’effilochaient dans un ciel bleu et haut. J’apercevais la volière poser au loin sur une colline verte comme une gigantesque cage de fer, et à l’intérieur, les couleurs bariolés des oiseaux. C’était beau.
** Bel endroit pour mourir…**

Ambre ne répondit rien, comme je m’y attendais. Nous n’étions pas là par hasard. Danaïde m'avait fait part de ses doutes sur Léïa. Elle était inconstante et effronté, et Dana craignait qu'elle ne trahisse. Sa capture par une jeune guerrière de la lumière semblait suspecte. Dana ne voulait pas prendre le risque qu’elle lui ai communiqué une quelconque information importante. Je m’étais proposer pour éliminer la guerrière, et Ambre m’accompagnait. Cheryl qui était aller collecter des informations sur son compte nous avait appris qu’elle serait probablement au royaume de l’Air aujourd’hui, et j’avais repéré sa présence dans cette volière.


Soudain, je me figeai. Ambre me rentra dedans avec un grognement. Je ne me trompais pas, il y avait un esprit qui tentait de nous sonder. Je le repoussai fermement, et il se retira. Il n’avait pas eut le temps d’apprendre quoi que ce soit sur nous, j’en étais certaine, mais qu’il est seulement tenté de lire nos pensées montraient qu’il était méfiant.
De Hélios ne pouvait pas être l’auteure de cette intrusion, ça ne collait pas avec la description que m’en avait fait Cheryl.

** Attention, Ambre, elle n’est pas seule. Et son compagnon est puissant**

Ça je l’avais senti immédiatement, comme une aura. De Hélios était puissante physiquement, comme Ambre. Je l’étais mentalement. Et cet inconnu l’était… autrement. Et ça, c’était dangereux.

** On se rapproche encore Ambre. Je suis trop loin pour être efficace.**

Nous fîmes encore quelques pas, nous étions à une centaine de mètre de la volière. Je ressentais fortement la présence de l’autre, maintenant. Il avait bloqué ses pensées. J’aurais sans doute pu forcer sa barrière, avec un peu de temps et d’énergie, mais je n’avais ni l’un ni l’autre à perdre. Je me concentrai sur de Hélios. Son esprit était bien pauvrement protégé, c’en était pitoyable, et j’abatis ses barrières d’un petit coup. Violemment, je me plongeai dans ses pensées. Je m’écroulai à genoux, totalement vulnérable. Je comptais sur Ambre pour me protéger.

(Elfie répond^^)

Elfie regardait sans les voir les deux inconnus avançant vers la volière. Puis, quelque chose, un instinct, une aura de danger autour d’eux, leur démarche, furtive, attira son attention. Elle focalisa son regard sur eux, fronçant les sourcils. Obéissant à son inconscient, son sabre se matérialisa dans ses mains.

Derrière elle, Esteban se pencha pour lui souffler de faire attention. Elfie ne put s’empêcher de frissonner en sentant son souffle effleurer sa nuque. Elle se retourna un peu trop vite, mais, heureusement, Esteban avait fermé les yeux. Il tenait une lame fine à la main. Elfie eut l’intuition qu’il se passait quelque chose à un autre niveau, qui lui était inaccessible. Elle sentait des brises immatérielles l’effleurer. Elle serra machinalement ses mains sur son sabre : elle se sentait impuissante et elle détestait ça.
Puis, soudain, tout s’évanouit et Esteban ouvrit les yeux. Elle vit qu’il était sérieusement inquiet et lorsqu’il lui conseilla de se placer derrière lui, elle obéit. Instinctivement, elle avait identifié Esteban comme l’autorité, et elle se plaçait aussitôt sous ses ordres.

Elle recula de quelques pas, se retrouvant le dos au grillage. Elle se rendit soudain compte qu’il régnait un silence de mort dans la volière. Elle leva la tête. Tous les oiseaux s’étaient perchés, et se tenaient, silencieux, comme en attente. Elle se retourna. Esteban semblait profondément concentré et un vent sorti de nulle part semblait l’entourer. Elfie eut tout juste le temps d’enregistrer cette vision. Puis, elle eut pendant un éclair, une sensation aigue de danger, qui la figea. Elle sentit quelque chose s’effondrer, en dedans d’elle, la mettant à nu.

« Aaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhh!!!!!!!! »

Avait-elle réellement hurlé, ou tout cela ne se passait-il que dans sa tête? Elle n’eut pas le temps de comprendre quoi que ce soit ou de s’interroger. Elle lâcha son sabre qui disparut aussitôt et se sentit vaguement tombé, sans souffle. Sa main droite s’agrippait désespérément au grillage de la volière, tandis qu’elle avait porté la gauche à sa tête, comme si elle avait pu chasser l’étrangère qui venait d’y pénétrer.

Elfie serra les dents, le visage crispé de douleur. La sensation dans son esprit était insupportable. Sans douceur ni précaution, on s’enfonçait dans son âme, retournant tout, mettant tout à sac. C’était pire que douloureux, c’était intenable, come si quelqu’un faisait crisser ses ongles sur un tableau noir.
**Qui êtes-vous? Hurla-t-elle intérieurement. Partez! PARTEZ!**

Des larmes brulantes coulèrent sur les joues d’Elfie. Vite, vite, que ça cesse! N’importe quoi, mais que ça arrête! Elle aurait voulu se lacérer la peau, se fendre le crâne pour ressentir physiquement un centième de ce qu’elle ressentait présentement. Les larmes ruisselait sur ses joues, et elle aussi bien pu être de fer en fusion tant c’était insupportable. Une peur noire et sombre tapie au fond d’elle se réveilla et s’agita un peu. Elle allait devenir folle, elle le sentait.

(dsl du retard ... je l'avais Iri a omit de me dire qu'elle m'attendait avec Ambre et du coup, j'ai pas eu une seconde à moi ^^)

Ambre sourit lorsqu'elle entendit les hurlements de cette sale guerrière de la lumière. Elle se posta devant Ellora, en position d'attaque prèt à la défendre jusqu'a la mort ...

Ambre tira encore l'orreil, elle pouvait entendre ce qui se passait dans la tour, et ça lui plaisait énormement. La fille était la, à rendre l'âme pendant que la personne qui l'accompagnait semblait murmuré dans mots incompréensible. Ambre flaira le dangé mais ne dit rien, elle ne voulait pas troublé la concentration de celle-ci. Elle ne pouvait pas non plus foncé en avant afin de détruire le plus vite possible l'autre personne qui se trouvait dans la tour.

Mais Ambre ne pouvait agir d'une tel inniciative, de peur de laissé Ellora seule et vulnérable, pourtant, ça ne prendrai qu'un quart de seconde, elle court en coup de vien vers la tour, d'une main habile brise le coup de l'inconnue et le tour et joué.

Ambre préparait son plans dans sa tête, elle regarda le dirigeant de la guilde à ses pieds en esperant qu'elle se dépèche pour qu'elle puisse usée de son plan et qu'elle puisse en finir le plus vite possible avec cette histoire.

Bien qu'Ambre ai un bien trop grand code d'honneur pour trahir Irisae, elle ressentait la très grande envie d'agir immédiatement. En signe d'avertissement pour une personne qui pourrait regardé par une fenêtre, elle sortie de ses fourrexu ses deux sabre qu'elle n'utilisait qu'en grande situation. Les deux sabres au manche recourbé était plus en guise d'avertissement que de réelle utilité. Ambre était habila au sabre, mais préférait de loin des griffes et ses crocs.

Plongé dans une concentration absolue, Esteban n'avait même pas remarqué le silence de mort qui régnait dans la volière. Il rassemblait en lui même l'énergie magique qui se trouvait partout, afin de capter celle de l'Air, son élément. Son énergie était la sienne, il se sentait en totale osmose. Malgré le danger, il se sentait bien. Peut-être était-ce même le danger qui approchait qui l'exaltait ainsi, délivrant à son organisme toutes ces drogues que sont l'adrénaline et compagnie, que votre corps vous offre pour vous préparer au combat. Il n'avait pas remarqué qu'Elfie s'était en effet reculé. Il n'avait pas non plus senti l'esprit d'Ellora flotter un instant dans la pièce avant de fondre sur sa victime.

Mais il remarqua bien une chose : le cri de la guerrière derrière lui. Aussitôt, il sortit de sa concentration et se retourna d'un seul coup. Que se passait-il ? Pourquoi avait-elle hurlé ? Il la vit juste tomber comme une poupée de chiffon, son sabre s'évaporant dans la lumière ambiante. Sa main droite essayait de se retenir aux parois de la volière, sans grande conviction, tandis que la gauche était crispée sur sa tête.

« De Helios ! »

En deux enjambées, il était auprès d'elle. Son visage était crispé par la douleur, mais elle ne portait aucune blessure. Sachant que la vérification était inutile, Esteban chercha tout de même à pénétrer son esprit. Il y avait déjà quelqu'un et le sorcier se fit refouler. Il ne pouvait rien tenter : il était trop faible psychique ment, et plus de deux âmes dans le corps de quelqu'un... Le corps pouvait ne pas le supporter. Alors une bataille rangée... Comment aurait-il pu gagner de toute façon ? L'Autre était bien trop puissant. Il ne pouvait donc rien faire tandis que des larmes commençaient à dévaster les joues de la jeune femme.

Par pudeur, par gène ou par dégoût, Esteban ne savait plus très bien, il détourna la tête. Il n'y avait qu'une seule méthode envisageable : mettre la personne qui provoquait ceci hors d'état de nuire. Et il avait une idée plutôt très précise de l'identité de cette personne... Mais il ne pouvait pas non plus laisser Elfie là, sans défense. Il fallait qu'il se force un peu, qu'il arrête de la considérer comme une femme quelconque. Pour le moment, elle était son partenaire de combat et il se devait de lui porter secours ; il la prit dans ses bras.

La jeune femme n'était pas bien lourde et Esteban n'eut aucun mal à la transporter au pas de course jusqu'à l'extérieur. Il allait stopper tout ceci, et vite. Une fois dehors, il remarqua aussitôt ses deux futurs adversaires : une jeune femme sans connaissance, au sol – c'était certainement la responsable de l'état de la guerrière et le sorcier avait compris comment elle arrivait à déployer une telle énergie mentale – et une deuxième femme qui ne semblait pas totalement humaine -guerrière d'après ses sabres courbés -.

En un instant, il déposa Elfie au sol et se plaça devant elle pour pouvoir la défendre. Il tenait toujours son poignard, prêt à parer et à riposter en cas d'attaque frontale. Il fallait mettre hors d'état de nuire la télépathe, et pour cela obliger son âme à regagner son corps. Mais il y avait l'autre, qui la protégeait... Le combat s'annonçait difficile, mais Esteban avait toute confiance en lui.

(wahou! Vous êtes prêts? Autopsie de l’esprit d’Elfie!)

Complètement inconsciente du monde extérieur, je plongeais complètement dans l’esprit de Hélios. Je m’attendais à un esprit clair, ordonné, à l’image de ce que la guerrière semblait être. Mais les choses étaient loin d’être aussi simples.
Ses pensées étaient disposés en couches, un souvenir en cachant un autre. Sur le dessus, les banalités, ce qui étaient le moins sensible. Plus on allait loin et plus l’esprit était tourmenté, chaotique. Cette fille avait enfoui au plus profond d’elle-même ses souvenirs douloureux, elle les avait caché comme pour nier qu’ils n’avaient jamais exister… Toutes ses couches servaient en fait à protéger un noyau, autour duquel tout tournait, et dont je ne pouvais percevoir que des bribes.
Tout autour de l’esprit d’Helios, comme en support, je percevais des principes qui me frôlaient. Des phrases abstraites, creuses sur lesquels tout un esprit reposaient. C’était un bien fragile assemblage. Mais gigantesque. Entre les souvenirs, les pensées, le subconscient et les sentiments, l’explorer au grand complet pour trouver ce que je voulais me prendrait des années. La tuer était plus simple. Lui faire perdre la raison, pour s’assurer qu’elle ne puisse plus jamais aligner deux phrases cohérentes, c’était s’assurer qu’elle ne parlerait jamais, quoi qu’elle puisse savoir.

Je mis rapidement un plan au point. Tout reposait dans un équilibre si fragile et instable qu’il ne suffirait sans doute que d’une poussée pour que tout s’écroule. Qu’un doute ne se glisse dans tout ces beaux principes et…
Je ne pouvais rien lui insuffler moi-même. Il fallait que le doute vienne d’elle. Il ne me resterait plus qu’à en trouver un dans ce cafouillis…
Je pris mon élan, déployant mon pouvoir pour m’enfoncer, loin des insignifiances, de plus en plus profondément, jusqu’à ce noyau. Je sentais autour de moi, une onde de terreur et de douleur, les pensées qui m’entouraient s’affolaient. Un court instant, je sentis mon corps se recroquevillé dans l’herbe d’une prairie, quelque part, et tout vacilla, puis je me repris et continua, malgré la douleur qui résonnait de plus en plus fort et faisait tout vibrer. Je devais me forcer à rester consciente de moi-même, à ne pas me fondre dans cet esprit étranger. Au loin, de plus en plus clairement, je pouvais sentir le cœur qui se rapprochait et le doute qui se trouvait là, quelque part, gravitant autour de ce noyau. Non.

Pas un noyau. Un abîme.
Je sentis soudainement un autre esprit étranger, quelque part en lisière, qui essayait d’entrer. Je le repoussai aussitôt. Mon pouvoir était encore fort, mais je devais l’économiser. Cette avancée exigeait énormément de force.
La douleur augmentait encore, palpable dans l’atmosphère de cet esprit. Une question prit naissance quelque part, s’étendant par onde comme une roche lancé dans un lac calme. Elle arriva à moi, me frôla.
- Je suis Irisae Ellora, de Hélios… Que caches-tu donc? Je ne partirai pas tant que je ne l’aurai pas trouvé. Qui sait ce qu’il restera de toi à ce moment-là …?

Loin, très loin, sous un soleil éclatant, un vague sentiment de danger. Un soupçon de peut aussitôt balayé, évaporé…

(hihi mon premier topic avec mon fidèle ami Milan ^^)

Ambre regarda Ellora étandut sur le sol. Elle fixa ensuite l'homme qui se tenait, pret à se battre à plusieurs mètres d'elle. Son instinc lui hurlait d'aller attaqué cet homme. Mais les ordres étaient clairs : elle devait resté aupres de son chef pour la protégé. Son gout du combat lui suppliait de se jetté dans la bataille, mais son sens du devoir l'en empêchait, à moin que ...

Soudainement, Ambre mit au point une stratégie : Milan. Ce faucon suivait Iri comme un chien, il devait donc se trouvé dans les alentours. D'un habile sifflement, elle l'appela. Il ne prit qu'une fraction de seconde pour apparaitre à l'oré de la foret. Bien que Milan ne fut qu'un simple faucon noir, LE faucon noir, Ambre entretenait un lien étrange avec lui : elle était capable de le comprendre. Mais on y trouvait une simple explication : les deux avait le même esprit sauvage.

Ambre lui expliqua de rester près d'Ellora pendant que lui allait s'occupé de la menace principale : l'inconnu. Voyant que Milan commençait à faire des cercles autour de son Chef, Ambre se prépara pour l'attaque. Si jamais une menace qu'Ambre avait négligé arriverai, Milan l'avertirait. Ses armes bien serré dans ses mains, elle examina la posture de l'étrangé. Ambre choisit de l'attaqué par surprise dans un endriot qui lui semblait vulnérable.

Tout à coup, les trait d'Ambre devinrent flou, elle franchit la distance qui le séparait de l'étrangé et se placa dans son dos. Ayant choisit de commencé à se battre avec ses armes, elle leva son sabre, le prit à deux main et se prépara à lui frappé la base de la nuque. La lame commença sa courbe meurtrière.

Esteban s’attendait à ce que son adversaire lui fonce dessus, les armes à la main. Il préférait défendre et contre-attaquer plutôt que de porter le premier coup. Mais elle semblait hésiter. On devait lui avoir ordonné de rester auprès du corps inanimé de la télépathe pour la protéger. Mais elle fulminait, c’était presque palpable. Elle voulait se battre, n’importe qui aurait pu le deviner. Alors que le sorcier se demandait s’il n’allait pas finalement lancer l’offensive, son adversaire bougea. Un majestueux faucon noir apparu et se mit à tourner autour du corps. Ainsi, elle avait trouvé comment concilier son devoir et son envie. L’attaque était proche.

« Courage De Helios. Battez-vous. Je vais essayer de vous aider autant que je pourrai…. »

Il n’avait pas parlé fort. En tout cas, l’autre ne pouvait pas l’avoir entendu. Et Elfie… Il ne savait pas à quel point son esprit était endommagé et à quel point elle était inconsciente. Donc il ne savait pas si elle pouvait l’entendre ou pas. Mais il ne perdait rien à essayer… Il n’avait pas le temps de s’en vouloir pour son manque de pouvoir. Il devait être concentré sur son combat.

Elle bougea, et elle était rapide. Elle utilisait son pouvoir pour cela. Esteban sentit la magie se déplacer avec elle, et cela sauva sa tête. Il put parer son sabre au dernier moment avec son poignard. Son bras fléchit sous l’impact et la lame ne s’arrêta qu’à quelques centimètres de sa nuque. Il se dégagea rapidement en faisant un demi-tour sur sa jambe d’appui et recula d’un pas.

Il jaugea son adversaire une seconde et réalisa qu’au corps à corps il n’avait aucune chance, son arme était trop petite. Il devait d’abord déplacer le combat pour l’éloigner d’Elfie et se rapproche de la responsable de son état. Il fait donc un autre pas en arrière, baissant un peu sa garde pour inciter son adversaire à venir au contact. En même temps, il continuait à concentrer son énergie magique afin de contre-attaquer le moment venu.

(Wahou! quelle diligence, Esteban!)

Elfie ne pensait plus. Elle n’était plus que des éclats éparpillés dans une mer de douleur. Et cette force, l’étrangère, Irisae revenait, et revenait, comme un raz de marée qui frappait et se retirait pour frapper à nouveau. Tout était rouge, déchirure, éclair et souffrance. Pas de repos. Pas avant la destruction complète, finale. Pas de répit, pas de paix. Même maintenant qu’elle était à genoux, qu’elle donnait tout, qu’elle cédait tout, sans plus d’honneur et de loyauté. Sans plus de raison, dans plus d’amour. Même maintenant, cela ne cessait pas. Il fallait plus que sa rédition. L’autre voulait plus que cela. Elle voulait l’effacer, l’éliminer, la supprimer. Souvenir par souvenir, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien d’elle que ces débris d’âme, même plus humaine, bercée par des vagues incandescentes.

Son corps, dans un ailleurs lointain, eut la sensation que des bras puissants le soulevait de terre, puis, qu’une voix lui chuchotait quelque chose. Des paroles encourageantes, apparemment. Toutes ces informations furent envoyées au cerveau, mais elles ne s’y rendirent jamais. Le cerveau semblait hors d’état de recevoir quoi que ce soit. Désemparé, le corps hésita un instant sur la marche à suivre. Rien de pareil n’était jamais arrivé, vraiment, c’était un mystère. Finalement, il opta pour la procédure usuel en cas d’urgence : tout déconnecté.
Chose curieuse, l’esprit refusa de sombrer dans l’inconscience. Impossible d’y avoir accès, les ponts étaient coupés. Impuissant, le corps continua à enregistrer les sensations de l’herbe, du vent et des bruits de lame qui s’entrechoquent.

Quelque part dans son univers éclaté Elfie eut l’impression de sentir quelque chose repousser la douleur un instant. Instinctivement, elle se recroquevilla dans cette bulle d’accalmie chaude et puissante. Mais l’instant d’après, la bulle éclatait et les flots acides se refermaient sur elle et continuait à la ronger, à la dissoudre lentement. Elle voulut hurler, mais elle était prisonnière d’elle-même, sans personne pour l’aider. Combien de temps que cela durait elle n’arrivait même pas à formuler cette pensée.

** Comme nous sommes faibles…**

La voix était partout, en elle, elle faisait tout frémir, tout vibrer. Pourquoi ne pouvait-elle plus pleurer?

**Personne ne sait comme tu as mal... Personne ne te sauvera, personne ne mettra un terme à ça. Il n’y a que toi et moi, Elfyora. Et cette douleur, éternellement… C’est horrible, n’est-ce pas?**

La voix était si douce, elle l’effleurait, comme un souffle de fraîcheur, un souffle glacial qui endormait un instant son âme écorchée vive. Elle voulait l’entendre encore, encore… Elle n’était rien, elle ne voulait rien être.

** Je sais, je sais… arrêtez-le, je vous en prie. Arrêtez ça… Revenez!**

Mais elle était partie. Il ne restait qu’Elfie, seule, sans rien pour la sauver. Elle était retournée à son travail de mort, de destruction, dans cette grande mer de sang et de larmes. Elle ne viendrait pas la chercher. La mort, cette mort douce et fraîche était pour les autres…

Et soudain, tout se déchira. Comme un voile, la mer, le monde, l’univers se fendit en deux. Elle n’ouvrit pas les yeux, mais elle vit un instant l’extérieur, se monde qu’elle avait déjà habité, dans une autre vie. Une boule de plumes blanches vint se nicher dans son cou. Elle s’y raccrocha, désespérément. Les plumes blanches effleurèrent son esprit à vif. Et lorsque tout recommença, il resta là, avec elle, partageant tout et pleurant pour elle.

(bon, pas vrm d'inspiration mais si je le fait pas Iri va me tué demain alors ... je me lance ^^)

Ambre vue l'ombre d'un sourire apparaitre au coin de sa bouche lorsqu'elle vit que son adversaire n'avait aucune chance de la battre. Elle était bien trop rapide ! Mais mieux encore, son adversaire faisait des coup de moins en moins précit ce qui l'oubligait à reculé. Ambre ne comprenait toujours pas pourquoi les personnes continuait à se battre même quand ils savaient qu'elles avaient tout perdut. Ce devait être parce qu'il était trop orgeuilleux, ou compétitif, ou même parce qu'il tenait à la vie. Cependant, ce n'étaitpas elle qui allait s'en plaindre : Elle adorait son travail, elle adorait ce battre et voir l'éclat qui passait devant les yeux de sa victimes lorsque celle-ci comprenait qu'elle n'avait aucune chance, qu'elle allait mourrir. Et s'il y avait quelques choses qu'Ambre adorait, c'était de se prendre pour la mort elle-même.

Du coin de l'oeil cepandant, elle vit que la jeune victime d'Ellora gisait toujours sur le sol, inconsiente, son visage prit dans l'expression d'une douleur insoutenable, d'une peur sans fin. Ambre se sentait généreuse aujourd'hui, elle se demanda même si elle ne devrait pas abattre la fille tout de suite pour abrégé ses douleurs. Mais la lycan ne voulait brisé le plaisir de son chef. Et de toute façon, Ambre en avait déja suffisamant avec la proit qui avait décidé de croisé le fer avec elle.

Insouciante de la ruse de l'homme, Ambre parait naïvement les coups simples et peu puissant de son adversaire. Trop absorbé par le combat, elle n'entendit pas le cris d'avertissement lancé par Milan. Grace à sa rapidité et à ses gestes fluides, elle réussit à déjoué la garde de son adversaire pour allé le frappé à l'abdomen. Un cou pas très puissant qui donna pour résultat une entaille pas très profonde, mais assé pour déstabilisé l'adversaire. Le combat se trouvait désormait à moin de 8 mètres d'Iri. La chef était toujours perdut dans les pensés d'Elfie.

Le combat se raprochait dangereusement d'Ellora. Ambre ne s'emblait pas s'en soucier et Milan était soudainement occupé à observé la jolie petite colombre blanche qui s'était posé sur l'épaule de la traitre. Le faucon s'emblait trouvé la proie très délicieuse.

Elle se débattait, elle agonisait. Je n’avais eu qu’à lui murmurer quelques mots à l’oreille pour lui donner le désir de disparaître. Son esprit succombait, il était au bord de l’effondrement, j’aurais bientôt sa rémission. Et alors, Elfyora de Hélios n’existerait plus.

Comme c’était étrange… J’errais dans cet océan de pensées, de sentiments, d’émotions, comme un fantôme dans une grande cité à l’agonie. Je serais la dernière à fouler le sol de cette âme au bord de l’abîme. Je serais la dernière, celle qui lui donnerait le coup de grâce, un simple coup pour briser ce fragile équilibre. L’atmosphère était épaisse, silencieux, résigné. C’était celle des fins, sans espoir de recommencement. J’étais la spectatrice de la chute de ce qui semblait être toute une civilisation. Il ne me restait plus qu’à trouver le geste, infime, qu’il fallait poser, le mot qu’il fallait prononcer pour que tout bascule.

J’errais dans l’esprit de Hélios, au bord de ce gouffre noir qui en était le centre. Comme un trou noir, bientôt, il aspirait tout, souffrance et lumière. Tout tremblait, s’effondrait sur soi-même. Et je me promenais dans cet univers tout entier en mon pouvoir, sans me presser.

Soudain, le monde autour de moi eut un soubresaut, comme dans un dernier espoir de se défendre. Cet espoir devait venir de l’extérieur, un regain de force. Bien insuffisant, ce n’était qu’un répit, bien sûr, qui ne réussirait même pas à rendre la fin plus douce.
Je saisis au vol l’image d’une colombe blanche dans les pensées qui tourbillonnait autour de moi. Un symbole… Avait-on jamais rien inventé de mieux pour stimuler les hommes? De Hélios était un soldat, indéniablement, jusqu’aux tréfonds de son âme, jusque dans sa mort.

J’avais trouvé ce qu’il me restait à faire. Mais pour cela, je devais communiquer avec l’extérieur. Ce serait difficile, mais je devais en être capable. La clef était de rester concentré.
Lentement, avec application, je séparai ma conscience en deux. Tout en veillant à garder solidement mon emprise autour de l’esprit de Hélios, une autre partie de moi s’envola vers l’extérieur, cherchant l’esprit simple et féroce d’un animal.

**Milan! **

Je n’eus presque rien à dire. Il avait déjà repéré la petite créature appétissante. Seule une raison que je ne compris pas le retenait.

Je réintégrai entièrement l’esprit de Hélios, me préparant au choc.

Laissant libre cours à ses instincts, l’oiseau cessa ses rondes dans l’azur et piqua. Comme une flèche noire, il fondit vers le corps inconscient d’une jeune femme blonde. Au dernier moment, ses grandes ailes de nuit s’ouvrirent et ses serres puissantes happèrent une petite boule de plume blanche, la broyant sans lui laisser la moindre chance.

Elle le sentit si bien qu’elle sut aussitôt que ces secondes resteraient à jamais gravé au plus profond de sa conscience. Il avait vu la mort arrivé, venant le chercher. Il était resté pour elle, et c’était sans doute ça le plus horrible. Il n’avait pas voulu s’enfuir pour ne pas l’abandonner. Il resta avec elle, dans son esprit, jusqu’au bout, essayant de résister à la mort qui l’entraînait. Elle sentait les efforts qu’il déployait malgré sa propre souffrance, sa fin imminente. Puis un horrible souffle glacé l’emporta, laissant un grand vide opaque derrière lui. L’horreur atteignit une intensité effrayante. Et brusquement, il dépassa les limites de l’esprit de la jeune femme.

- AAAAAAAAAAAAAHHHHHHH!

Elle se redressa brusquement, couverte du sang de l’oiseau. Son sabre était déjà dans ses mains. Sa conscience semblait morte, quelque chose d’autre, un souffle de haine la fit bondir sur la jeune fille aux cheveux blancs. D’instinct, elle ressentait l’odeur de la mort qui rodait autour de la télépathe. Sa lame s’abattit si vite et si précisément que rien n’aurait pu l’arrêter.
Mais, avant qu’elle n’atteigne sa cible, une flèche noire la heurta de plein fouet. Des griffes acérées déchirèrent sa joue et elle roula sur le côté. Déjà le faucon revenait à la charge. Il fondit sur elle, mais cette fois-ci son sabre le frappa en plein vol. L’oiseau dévia de sa course, volant péniblement. Elfie ressentit un satisfaction féroce primaire en voyant le sang taché son plumage de jais. Elle voulait l’achever, mais il était déjà hors de portée. Elle chercha une autre cible. La fille aux cheveux blancs était toujours là, à moitié affalée dans l’herbe. La jeune femme sentait comme un animal sauvage la faiblesse de sa proie. La rage était brûlante dans son cœur. Elle ne sentait pas la douleur de sa joue, ni celle qui irradiait dans sa tête, résonnait tout son être. Elle n’était plus qu’instinct et émotion, sans pensées, sans corps. Elle leva son sabre…

(Ambre, il faudra que tu viennes sauver la mise à Iri, après que j’ai répondu avec celle-ci)

(musique : be my bad boy)

Tout avait basculé soudainement. Comme la vie savait si bien le faire, la situation était passé sans prévenir de « en bonne voie » à « catastrophique ». Quelqu’un s’était introduit dans mon esprit ou celui de Hélios et avait réussi à briser le pont qui nous retenait, alors même que la folie allait avoir raison de l’esprit de la jeune guerrière. J’aurais peut-être pu le reconstruire in extremis, mais les circonstances jouèrent contre moi. La rage rendit de Hélios momentanément plus forte, tandis qu’une douleur me tirait dans la réalité. Je lâchai prise.
J’ouvris péniblement les yeux. La lumière aveuglante m’éblouit. J’étais terriblement faible : j’avais brûlé toutes mes énergies en mental, il ne me restait qu’une petite réserve de forces physiques. Même pas assez pour me lever debout. Je me redressai sur un coude. Ambre se battait contre le sorcier. Milan n’était nulle part en vue et de Hélios…
Je ressentis sa présence derrière moi un millième de seconde avant de voir l’éclat métallique u soleil sur son sabre.

** NON!**
L’ordre était si fort que l’herbe avait du arrêter de respirer dans un rayon d’un kilomètre. Mais la guerrière ne parut même pas le sentir. Elle était terrifiante, insensible comme une machine. Imperméable à tout ce que je pourrais dire ou faire. Ce fut Milan qui me sauva. Mais déjà, de Hélios avait réussi à le mettre à mal. J’avais eut le temps de tirer ma dague, mais j’arrivais à peine à la tenir, cela faisait une défense bien dérisoire. Il fallait réagir et vite. Toute ma puissance était concentrée dans mon pouvoir et il était impossible de la transférer à mon corps. J’eus une idée. Très simple. Ça devrait marcher. Ou je ne donnais pas cher de ma peau.

**Ambre! Je vais déconcentrer le guerrier, capture-le… Mais ne le tue pas!**

Je visualisai mon pouvoir qui formait un rayon translucide, puissant, et m’en servit pour déconcentrer Syen. Mais comme la douleur ne serait peut-être pas assez, j’en profitai pour lui balancer quelques informations choquantes.

** Elle est bien la petite Elfie, non? Elle t’aime beaucoup, tu sais… C’est une bonne guerrière… Elle n’est pas comme les autres, non? Elle ne mérite certainement pas qu’on lui brise le cœur… Mais qu’est-ce qu’elle pourrait bien penser si elle savait…**